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Société

Biodiversité : le Baromètre 2014

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Initié en 2009, le baromètre international de la biodiversité a pour objectif de mesurer la connaissance des enjeux de la biodiversité par les individus et son évolution au fil du temps. Résultats 2014.

Dans le cadre des objectifs 2020 des Nations Unies figurent, parmi les priorités, la sensibilisation des citoyens du monde à la diversité biologique. Une mesure importante qui doit permettre à l’ONU et aux gouvernements d’adopter des politiques appropriées mais qui doit également faire assimiler aux sociétés les conséquences que peut avoir la prise en compte de la diversité biologique dans leurs décisions d’achat et leurs obligations de déclaration. Afin d’évaluer les progrès à accomplir dans ce domaine, Ipsos réalise depuis 2009, sous mandat de l’UEBT (Union for Ethical Biotrade), un baromètre annuel de la biodiversité.

En 2014, ce sont 7 000 consommateurs qui ont été interrogés dans 7 pays : 4 dits matures (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne) et 3 dits émergents (Colombie, Brésil, Vietnam). Les résultats ont été dévoilés le 8 avril dernier à Paris, lors de la conférence Beauty of Sourcing with Respect.

Une connaissance en progression

Depuis 2012, la sensibilisation à la biodiversité augmente régulièrement. Elle est particulièrement élevée en France et dans les pays émergents. Une tendance qui se reflète une nouvelle fois dans les résultats 2014 qui montrent que 94 % des Français ont entendu parler de la biodiversité ainsi que 95 % des Vietnamiens, 93 % des Colombiens et 90 % des Brésiliens. Un constat à mettre en perspective avec la compréhension du terme biodiversité qui varie d’un pays à l’autre. En moyenne 20 % sont capables d’en donner une définition, les Brésiliens étant les plus nombreux (55 %) à en donner une correcte, devant les Français (40 %) et les Anglais (26 %).

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Émergence des produits naturels et éthiques

En 2014, 87 % des consommateurs interrogés affirment acheter des produits cosmétiques à base d’ingrédients naturels. Au Brésil, ce nombre est de 96 % et au Royaume-Uni de 72 %. Un comportement qui entraîne une demande croissante de transparence chez ces mêmes consommateurs qui confient à 77 % prêter attention au lieu d’origine des ingrédients cosmétiques.

Le rapport indique également qu’une grande majorité (87 %) des consommateurs interrogés attend des entreprises qu’elles mettent en place des politiques d’approvisionnement respectueuses de la biodiversité ainsi qu’ils aimeraient à 85 % que les sociétés fournissent plus d’information sur les mesures concrètes qu’elles ont prises pour intégrer le respect de la biodiversité à leurs politiques d’approvisionnement.

Le besoin de communication

Les interviewés ont également été interrogés sur les trois marques qui, selon eux, font aujourd’hui le plus d’efforts pour respecter la biodiversité. La notion de biodiversité étant rarement associée à telle ou telle marque, les réponses à cette question s’avèrent très différentes d’un pays à l’autre. Ainsi, Natura, au Brésil, enregistre le plus grand nombre de répondants 58 %, loin devant d’autres marques de produits cosmétiques : The Body Shop cité seulement à 42 % en Grande-Bretagne, Yves Rocher à 30 % en France ou Nivéa à 14 % en Allemagne.

Les auteurs du rapport estiment qu’avec un paysage des réponses très éclaté et peu de leaders incontestés dans chaque pays, des opportunités s’ouvrent aux différentes marques pour communiquer, preuves tangibles de leur engagement à l’appui, autour de cet enjeu.

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