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Société

E- santé, la France à la traîne

Le Pôle interministériel de prospective et d’anticipations des mutations économiques déplore le faible développement des technologies d’e-santé en France.

Dans une publication intitulée « E-santé : faire émerger l’offre française en répondant aux besoins présents et futurs des acteurs de santé », publiée le 9 février dernier et réalisée par les agences d’études Care Insight et Opus Line, le Pipame (Pôle interministériel de prospective et d’anticipations des mutations économiques) explique pourquoi la France ne mise pas davantage sur ce marché (télésanté et télémédecine) en pleine évolution. En effet, les indicateurs économiques sont au beau fixe : selon le Pipame, le marché est estimé à 2,7 milliards d’euros en 2014 et emploierait entre 28 000 et 38 000 personnes en France. De nombreuses études prouvent l’efficacité des dispositifs d’e-santé et l’État, qui en a compris les enjeux, investit dans des projets de télémédecine (pratiques médicales faisant appel à des moyens de télécommunication) et de prise en charge à domicile des malades. La France a déjà versé 57 millions d’euros pour financer 14 projets en e-santé.

Un marché timide 

Pourtant, le marché reste timide dans l’Hexagone, en partie à cause de la diversification des acteurs du secteur qui empêche une collaboration commune à l’échelle nationale. Ainsi, le rapport ne dénombre pas moins de 10 opérateurs principaux engagés séparément dans des programmes ou des actions d’e-santé où industriels de la santé et industriels des technologies de l’information et de la communication (TIC) se partagent le marché. D’autant plus que chaque acteur possède un profil différent selon sa structure et ses moyens financiers : start-ups et PME rivalisent avec les grands groupes. Néanmoins, environ 40 % des appareils de mesure de télémédecine référencés dans le monde ont été créés par des startups françaises. Mais le secteur souffre d’un modèle économique vague et de délais de mise sur le marché trop longs.

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Des recommandations 

Au regard des actions menées par certains pays où le marché de l’esanté se développe dans un contexte favorable, le Pipame formule cinq recommandations principales aux pouvoirs publics, aux acteurs du secteur ainsi qu’aux professionnels de santé. La publication préconise aux profes-sionnels de « systématiser » l’usage des dispositifs d’e-santé afin qu’ils soient bénéfiques pour le suivi patient. Les pouvoirs publics sont invités à contribuer à l’essor des dispositifs en conférant au citoyen et au patient un statut primordial et actif pour éviter certaines réticences de la part du public. Les acteurs du secteur, quant à eux, devraient faire évoluer leur offre selon la demande, point essentiel pour une compétitivité internationale. Le Pipame explique également la nécessité de définir pour chaque acteur son rôle précis afin d’organiser et structurer le marché. Enfin, le rapport estime que les délais de mise en vente doivent être réduits tout en respectant le cadre éthique français.

Le rapport sur aquae-officiel.fr

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