Selon l’OMS, la sécurité sanitaire des aliments doit être mieux prise en compte par les acteurs du secteur et les consommateurs.
Organisée le 7 avril dernier, la Journée mondiale de la santé 2015 était dédiée à la sécurité sanitaire des aliments, thème choisi par l’OMS (l’Organisation mondiale de la Santé). Accompagnée d’un communiqué, l’OMS a mis en place une campagne de promotion de cette journée avec la publication sur son site internet d’outils de communication tels que des vidéos,des reportages écrits ainsi qu’un guide multilingue de bonnes pratiques alimentaires à adopter. À cette occasion, l’OMS a créé le slogan « Vos aliments sont-ils sûrs ? De la ferme à l’assiette, vous avez tous un rôle à jouer ». Le lancement d’un hastag #safefood sur les réseaux sociaux a été effectué pour que les consommateurs partagent leur vision de la sécurité alimentaire et aussi de leur assiette. L’objectif de cette journée mondiale est d’alerter le consommateur, mais également les pouvoirs publics et les acteurs de l’industrie alimentaire sur les comportements à adopter et sur le maintien d’une vigilance accrue pour garantir la circulation d’aliments sains. Cette journée fait écho à la Milano Expo 2015 « Nourrir la planète – Énergie pour la vie » qui aura lieu du 1er mai au 31 octobre 2015. Cette manifestation permettra la tenue d’événements sur le thème de la sécurité alimentaire en Italie et dans le monde.
Contexte et enjeux
Selon les chiffres de l’OMS, 2 millions de décès par an, principalement des enfants, seraient dus à la consommation d’aliments impropres à la consommation contenant des bactéries, des produits chimiques ou encore des virus. Les maladies relatives à une alimentation malsaine vont des intoxications alimentaires, aux maladies diarrhéiques en passant par des affections virales. La sécurité sanitaire des aliments peut être mise en péril lors des circuits de production, de distribution, mais aussi de consommation de la nourriture. L’agriculture intensive ou encore la restauration collective favorisent égale- ment les risques. La commercialisation des aliments à l’échelle mondiale est susceptible d’engendrer un phénomène de contamination de plus grande ampleur. L’apparition de nouvelles bactéries ainsi que la résistance de certaines à des antimicrobiens sont des préoccupations importantes des instances en charge de la sécurité sanitaire. En juillet prochain, le Codex Alimentarius, référence des normes concernant les denrées alimentaires créée par l’OMS, organisera une commission pour informer de leurs observations et travaux.
Recommandations
L’OMS insiste sur l’importance de la prise en compte et de la compréhension par le consommateur des étiquettes apposées sur les aliments. L’organisation a publié un guide qui s’attache à accompagner le consommateur dans l’acquisition de bonnes pratiques d’hygiène alimentaire. Tout d’abord, la propreté : acquérir le réflexe de se laver les mains avant de préparer les aliments et de nettoyer les ustensiles qui serviront durant la préparation. Il faut être également vigilant à la proximité entre les aliments crus et cuits, puisqu’il peut y avoir un transfert de bactéries. La cuisson des aliments, en particulier celles des viandes, des volailles, des poissons et œufs, doit être atteindre 70°C pour que les micro-organismes nocifs soient éliminés. L’OMS recommande également de privilégier des aliments frais et sains et préconise que les légumes et les fruits soient lavés à l’eau potable.