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Société

Le luxe : un marché en plein essor

Selon une étude du cabinet Bain & Company, le nombre de consommateurs de produits de luxe estimé à 330 millions aujourd’hui devrait passer la barre des 400 millions en 2020.
Le 10 février dernier, Claudia D’Arpizio, associée chez Bain & Company, cabinet de conseil en stratégie et management, présentait une étude mondiale sur le secteur du luxe, basée sur le décryptage de la clientèle de 230 des principales sociétés de marques de produits de luxe dans le monde (Vuitton, Hermès, etc.).
Évalué à 217 Md€ en 2013, le segment du luxe accueille en moyenne 10 millions de nouveaux consommateurs de biens personnels de luxe (vêtements, maroquinerie, accessoires, bijoux…) par an. Alors qu’ils n’étaient que 90 millions en 1995, il devrait être 400 millions en 2020 et un demi milliard en 2030.
Les auteurs de l’étude précise que cette croissance a surtout été portée par les chinois. Si ces derniers ne représentent que 14 % de la population mondiale (soit 50 millions à l’échelle du pays), ils assurent à eux seuls 28 % des dépenses.
La ventilation par zone géographique
Sur un total estimé à 330 millions de consommateurs, la répartition par zone géographique est, d’après l’enquête, ventilée ainsi : en tête, les États-Unis avec 90 millions (27 %). Juste derrière l’Europe de l’Ouest, avec une clientèle des produits de luxe estimée à 80 millions de personnes, soit 24 % du marché, puis vient le Japon avec 35 millions (10 %). Enfin, l’Europe de l’Est représente environ 20 millions de clients (7 %), l’Amérique Latine à peu près autant (6 %) et le Moyen-Orient, 10 millions (3 %). D’après les observations du cabinet, l’Afrique devrait, dans les prochaines décennies, occuper une place importante.
À savoir également, que parmi ces 330 millions de consommateurs, 150 millions d’acheteurs clients assurent 90 % des dépenses (190 Md€) et que les 15 millions les plus riches – dont un tiers de Chinois -, génèrent à eux seuls 100 Md€ d’achats de produits de luxe, soit en moyenne 100 000 euros par personne.
7 profils de consommateurs
L’étude distingue sept profils parmi les « vrais consommateurs de luxe » ou acheteurs réguliers. D’abord, les « omnivores », avides de marques diverses et décrits comme « boulimiques », qui représentent près de 20 millions. Relativement jeunes (30-40 ans), ils sont ceux qui dépensent en moyenne le plus. Puis « ceux qui ont une opinion », affectionnant telle ou telle marque, en raison de la qualité ou de l’histoire des produits. Nombreux sont les clients européens, américains et des chinois de Pékin ou Shanghai qui appartiennent à ce profil.
Sont également observés les « conservateurs », des acheteurs assez « fonctionnels », qui ont plutôt la cinquantaine et sont nombreux dans les marchés matures, les « hédonistes », très éduqués,  au fort pouvoir d’achat, qui mixent les grandes et petites marques de luxe et les « investisseurs », amateurs de montres et bijoux notamment, dont beaucoup de baby-boomers et d’acheteurs du Moyen-Orient.
Enfin, il y a les « désillusionnés », qui se détachent des marques, dont un certain nombre aux États-Unis, en Europe et surtout au Japon et les « wannabe » ou adeptes de la mode qui aspirent au luxe sans en avoir forcément les moyens.
Pour Claudia D’Arpizio, l’un des challenges majeurs que les groupes de luxe doivent relever aujourd’hui consiste à fidéliser la clientèle et dynamiser la relation entre le client ; la loyauté n’étant pas encore pleinement acquise.

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