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Médecine thermale, enfants et SMER

logo-entretiens de bichatFractionner la cure thermale « enfants » et apporter la preuve du service médico-économique rendu (SMER) de la cure, tels ont été les points forts abordés par l’AFRETh aux Entretiens de Bichat.

Présente pour la 4e année consécutive aux Entretiens de Bichat qui se sont déroulés du 8 au 10 octobre derniers, la médecine thermale y a tenu ateliers, symposium et conférence de presse. L’occasion d’aborder la question de la cure thermale au service des maladies chroniques de l’enfant ainsi que de présenter l’étude Ecotherm qui s’est intéressée à l’évaluation de la dimension économique de l’option thérapeutique thermale.

Des actions pour les enfants

Malgré la reconnaissance de l’utilité de la cure thermale pour les enfants dans deux indications – les affections des voies respiratoires chroniques et dermatologiques – une baisse constante de la fréquentation est enregistrée depuis 10 ans. Ils étaient 8 035 en 2014 à avoir bénéficié d’une cure, contre 17 300 en 2003. Afin de pallier cet écueil, la médecine thermale a proposé un symposium réunissant autour de la table Claude- Eugène Bouvier, Délégué général du CNETh, les Dr Monique Fourot- Bauzon, allergologue à la Bourboule, et Pierre-Louis Delaire, dermatologue à La Roche-Posay, ainsi que le Pr Christian Roques, président du Conseil scientifique de l’AFRETh. Deux stratégies ont ainsi été évoquées :

> Le fractionnement de la cure « enfants » (Aquæ n° 37) en deux fois au lieu de trois semaines d’affilée. Reste à prouver que le bénéfice thérapeutique de la cure est maintenu dans un tel dispositif. Pour y parvenir, une expérimentation devrait démarrer avec l’accord de la CNAM en 2016.

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> L’hébergement des enfants dans des familles d’accueil agréées.

L’étude Ecotherm

Après avoir répondu à la CNAM par la preuve du service médical rendu de la cure, la médecine thermale doit, depuis deux ans, à la suite du renouvellement de la convention thermale quinquennale, lui démontrer le SMER. L’étude Ecotherm est née de cette volonté. Rendue possible grâce à l’association Mutualité de la Fonction Publique Services (MFP Services) qui a ouvert ses fichiers d’assurés à l’AFRETh, elle a été conduite par le Dr Jean-Marie Cohen, médecin généraliste (Open Rome) et le Pr Jérôme Wittwer, économiste de la santé (SPED). Menée entre 2006 et 2012 sur une cohorte de 10 500 curistes, elle s’est intéressée à comparer l’évolution des soins thermaux en ambulatoire par grands postes de dépenses avant et après la cure. Ses premiers résultats, présentés le 9 octobre dernier, ont ainsi montré que, six mois après la fin de leur cure, les patients atteints de troubles ostéo-articulaires dépensaient 10,8 % de moins en soins ambulatoires. Cette diminution concerne principalement les frais thérapeutiques (-41,7 %) et le coût des médicaments (-5,1 %). Cette étude préliminaire devrait prochainement être complétée par un second volet qui évaluera sur dix ans l’impact économique réel de la thérapeutique thermale sur les dépenses de santé. L’étude (en angl.) sur aquae-officiel.fr Médecine thermale, enfants et SMER

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