Alors que l’ouverture de son établissement thermal est espérée pour 2020, le Grand Nancy fait le point sur son ambitieux projet.
Nancy (54) a tenu le 13 juin dernier la première édition de l’Université de printemps du Thermalisme. Organisé sous le patronage de l’Académie Nationale de Médecine, par la communauté urbaine du Grand Nancy, l’événement a réuni une centaine de participants, professionnels de santé, universitaires et élus locaux, venus dialoguer sur les grands enjeux du thermalisme et le développement du projet « Grand Nancy thermal ».
Grand Nancy Thermal 2020
Après avoir obtenu le 7 juillet 2014 l’agrément pour l’exploitation de ses eaux minérales naturelles dans l’indication Rhumatologie, de nouveaux défis attendent les acteurs du projet « Grand Nancy Thermal », qui ne veut pas se contenter d’être une simple station, mais ambitionne d’être « la porte d’entrée de l’Est » du thermalisme. André Rossinot, président du Grand Nancy, a indiqué que la prochaine étape consisterait en un recrutement, après son vote le 3 juillet prochain en conseil de communauté, d’un bureau d’étude d’assistance à maîtrise d’ouvrage. Il aura la tâche de définir l’ensemble des éléments constitutifs du cahier des charges qui servira de base à la recherche d’investisseurs privés dans le cadre d’un appel d’offres pour délégation de service public pour la construction et l’exploitation de l’établissement thermal. La concrétisation du programme nancéen est attendue pour 2020, à l’issue de deux ans de travaux.
Les travaux du Comité des Sages
Emmené par le Pr Michel Boulangé, qui en assure la présidence, et par Marie-Catherine Tallot, conseillère communautaire en charge du thermalisme, le Comité des Sages, constitué de médecins, kinésithérapeutes, chercheurs et enseignants, a fait le point sur les travaux actuellement menés. Un collegium de santé travaille à la conception de nouveaux métiers intégrant l’éducation thérapeutique du patient. Ainsi, un diplôme universitaire « santé et thermalisme » ouvert aux licenciés devrait-il voir le jour en septembre 2015. Se voulant innovant, il abordera la thématique de manière transdisciplinaire et pourrait évoluer vers une formation à caractère international. Le « Grand Nancy Thermal » souhaite également se positionner comme une station de thermalisme préventif, dans lequel l’activité physique et les modes de vie actifs jouent un rôle central. Danièle Durain, infirmière coordinatrice, et Gilles Bosser, cardiologue, ont présenté le concept de Therma Santé. Il comprendrait la création d’une cellule d’orientation, composée de professionnels spécialistes de différents domaines de santé et chargée de coordonner l’orientation des curistes vers des stratégies de prises en charge personnalisées. La récupération des sportifs, de haut niveau ou amateurs, est également un axe de développement. Faisant suite à l’étude Gonarthrose, dont les données sont en cours de validation pour une publication prochaine, une étude est actuellement menée sur la « ligamentoplastie du genou et la médecine thermale ». Elle vise à mettre en évidence l’intérêt de l’eau thermale pour l’amélioration fonctionnelle et le retour précoce à des activités après une intervention médicale consécutive à une rupture des ligaments croisés. L’Université de printemps du Thermalisme, qui a notamment permis le partage d’expériences et l’échange d’idées, pourrait devenir un rendez-vous régulier.