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Société

Perspectives mondiales du tourisme de bien-être

D’ici 2017, le tourisme de bien-être devrait représenter 500 milliards d’euros et générer 16 % des dépenses touristiques globales.
Organisé depuis 2007 par Pete et Susan Ellis, fondateurs de la société Sa Finder aux États-Unis, le Global Spa & Wellness Summit s’est tenu à New Delhi, en Inde, du 4 au 7 octobre 2013. Pour la première fois, le salon international dédié à l’industrie du bien-être accueillait le Global Wellness Tourism Summit (GWTS), un cycle de conférences consacré à l’évolution du tourisme de bien-être.
C’est à cette occasion qu’Ophelia Yeung, co-directrice du Département Science, technologie et développement économique de SRI International, a présenté, le 6 octobre dernier, les chiffres de l’étude de recherche menée par son cabinet. Mandatée par le GSWS, la société Stanford Research Institute avait pour sujet, cette année, d’évaluer le marché international du tourisme de bien-être ainsi que ses perspectives.
Croissance et développement
Dans les quatre prochaines années, le tourisme de bien-être devrait enregistrer une croissance de 9,1 %, deux fois plus que toutes les activités confondues du tourisme mondial. Actuellement estimé à 325 Md€, le tourisme de bien-être est favorisé par plusieurs phénomènes : l’allongement de l’espérance de vie entraînant un vieillissement de la population mondiale, les difficultés rencontrées par les différents systèmes de santé nationaux ainsi que l’augmentation des coûts de soins de santé. Selon SRI, la répartition économique des postes de dépenses les plus importants se découperait ainsi : 70 Md€ en hébergements, 53,2 Md€ en boissons et produits alimentaires, 45,4 Md€ en activités et excursions et 48 Md€ en shopping D’ici à 2017, il devrait atteindre près de 500 Md€ et représenter 16 % des dépenses touristiques mondiales.
Cinq pays cumulent aujourd’hui 63 % du marché mondial du tourisme de bien-être : les États-Unis, l’Allemagne, le Japon, la France et l’Autriche. Une tendance qui devrait toutefois s’infléchir puisque le tourisme de bien-être de demain devrait être consommé par des voyageurs venus d’Asie, d’Amérique du Sud et du Moyen-Orient.
Le touriste de bien-être
Le rapport met également en évidence le profil du touriste de bien-être. Ce dernier est occidental, bien éduqué, bien lotis et d’âge moyen. En grande majorité, il viendrait d’Europe et d’Amérique du Nord. Il représente une importante source de rendement pour le secteur car, à la différence des 87 % de voyageurs qui ne choisissent que de manière secondaire le critère du wellness dans leurs expéditions et qui ne dépensent en moyenne que 500 € par voyage, lui en débourse trois fois plus, près de 1 530 €. Une différence notable qui l’amène à représenter 6 % des déplacements nationaux et à l’étranger, soit 388 M€, et à générer 14 % des dépenses touristiques globales.
Spa et wellness, vers un secteur unique
Quant au segment du tourisme purement spa, ce dernier a augmenté de 11 % entre 2007 et 2012. Il est ainsi passé de 78,5 Md€ en 2007 à 133 en 2012. Sur l’échelle du tourisme de bien-être, il représente 41 % tandis que le reste concerne d’autres activités liées comme le yoga, le fitness, les restaurants ou la vente au détail. Jean-Claude Baumgarten, ancien Président du World Travel & Tourism Council, qui s’est exprimé lors du GTWS, a fait valoir l’importance de créer un seul et unique secteur en faisant se rapprocher celui du bien-être et du spa. Il a ainsi rappelé que la valeur d’un marché tient à ses chiffres et que cette condition est sine qua non pour infléchir dans les décisions des gouvernements.

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