AQUÆ
Société

Spa, des outils et des hommes

Le Wellness & Spa Experience Event, organisé mi-octobre dans le cadre du salon Piscina Barcelona, devient un événement annuel.
Du 15 au 16 octobre derniers, la ville espagnole de Barcelone accueillait pour la première fois au sein du salon de la piscine, un événement dédié aux professionnels du bien-être, le Wellness & Spa Experience Event (Aquæ n°20). Les organisateurs, Isabel Pinol pour Fira Barcelona et Valérie Le Mao comme consultante, l’ont conçu comme un forum d’échanges durant lequel seraient apportés aux différents participants des outils leur permettant de mieux appréhender les problématiques liées à leurs activités. Quatre thématiques – Les grandes tendances de l’industrie Wellness ; Le spa et le développement durable ; L’art du marketing ; Les clés d’une bonne gestion de l’activité spa –, ont rythmé ces deux journées qui seront désormais répétées annuellement.
Nature, perception et multiculturalisme
Jean-Eric Knecht, président d’Élégance Groupe, a partagé sa vision sur la relation entre l’homme et la nature, rappelant son importance et l’influence que celle-ci pouvait avoir sur l’approche du spa selon l’appartenance culturelle qui s’y rattachait. Si aujourd’hui, les trois points essentiels d’un spa sont : le massage manuel, les traitements par l’eau et les activités holistiques, dans la prochaine décennie, d’après lui, s’y ajouteront notamment la prise en compte de la nature ainsi que la promotion du secteur. Sur ce dernier point, Laszlo Puzcko de Xellum, y souscrit en précisant que le spa à venir n’est pas cet espace démesurément luxueux encouragé par la tendance actuelle. Pour lui, l’essentiel réside dans la signature, dans le fait de créer un lieu qui possède une véritable orientation spa et qui offre une expérience concrète, inspirée de l’environnement immédiat.
Pour le consommateur, le spa n’est aujourd’hui qu’une composante de son voyage a expliqué Raoul Andrews Sudre, président d’Aspen Resorts International. Ce dernier a une perception propre de ce qu’il en attend, c’est pourquoi il préconise d’adapter son offre en fonction de la provenance de celui-ci. Car selon qu’il vienne du Midwest ou de Bali, il aura des besoins qui nécessiteront des réponses différentes, conformes à ses coutumes ou ses limites. Dans toutes ses interventions professionnelles, Raoul Andrews Sudre conçoit les traitements selon la nationalité des clients qui vont s’y présenter, affirmant ainsi que le service ultime réside dans le multiculturalisme.
La crédibilité comme clé de rentabilité
Gérard André, directeur d’Eurofin Hospitality, revient sur l’idée préconçue selon laquelle la présence d’un spa dans un hôtel suffit à lui assurer un revenu. Avant toute intégration, la clé est de rester réaliste en tenant compte de l’influence du marché ainsi que de la prise en compte de la concurrence. La difficulté est qu’il s’agit d’une « industrie de la personne pour la personne ». La définition du concept représente donc un enjeu majeur. Pour ce faire, il préconise de capitaliser sur l’existant afin de construire le bien-être de demain. Cela doit se construire en cohérence avec la région, la clientèle établie ou ciblée, l’authenticité et la démarche écologique. Pour lui la crédibilité est la clé de la rentabilité d’un spa.
Comme exemple de réussite dans le secteur, Andrea Lomas, directrice des opérations Spa du Mandarin Oriental, était invitée pour partager son expérience. Cette dernière concède le succès d’implantation de 26 sites depuis 2008 au sein des établissements du groupe à un plan marketing clair et à une carte de soins limités à 25. Celle-ci fait l’objet d’une étude constante mais les traitements phares pourraient se résumer ainsi : soins classiques et signatures, expériences duo, rituels répondants à la tendance et massages traditionnels thaïlandais.

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