AQUÆ
Société

Géraud Dorchies – Démarche RABC : Garantir l’hygiène du linge

Démarche RABC : Garantir l’hygiène du linge

Dans les établissements thermaux, de thalassothérapie et les spas, la gestion du linge est cruciale pour le bon fonctionnement des soins. Ce traitement des tissus éponges soulève de nombreuses problématiques : gestion du stock et traçabilité, propreté et usure, raccommodage et marquage, formation,… La blanchisserie se révèle un métier à part entière et de ce fait, certains choisissent d’externaliser le traitement du linge auprès de prestataires ou de se tourner vers la location comme pour l’hôtellerie.
Face à de forts tonnages de linge à traiter, la profession s’est modernisée avec l’apparition de tunnels de lavage et l’automatisation du pliage. Cela a permis d’augmenter les capacités de production, de favoriser les économies d’eau et d’énergie tout en limitant la prolifération bactérienne. Basé sur la norme européenne NF EN 14065, la certification RABC (Risk Analysis and Biocontamination Control) permet d’assurer la qualité microbiologique des textiles traités en blanchisserie. Le tissu ayant une capacité à fixer les micro-organismes, l’amélioration de l’hygiène dans la « fonction linge » a été initiée par les établissements de santé dans le cadre de la lutte contre les infections nosocomiales, lors de sa parution en 2003. Ils ont été rejoints par de nombreux secteurs industriels exprimant également un besoin croissant de prévention de la biocontamination. La méthode RABC est une démarche qualité proposant un système de management qui limite les contaminations microbiennes à travers l’analyse et la maîtrise des risques relatifs au traitement de textiles. L’analyse de risque est similaire à celle de la prévention des risques sanitaires afin de sécuriser les produits thermaux.

Lire aussi :  Surveyor : plus grand navire drone de cartographie sous-marine

Cette démarche RABC s’articule autour de 7 principes fondamentaux :

• Étudier les dangers microbiologiques liés aux processus, aux produits et au personnel.
• Établir une stratégie de maîtrise des risques.
• Définir les seuils limites et les niveaux de tolérance.
• Instaurer un système de surveillance adéquat.
• Anticiper des actions correctives en cas de dépassement des limites critiques.
• Mettre en place des procédures de vérification du système RABC.
• Maintenir une veille documentaire et un système d’enregistrement garantissant la traçabilité.

Concrètement, le contrôle microbiologique du linge vise à ne pas dépasser le seuil limite de 12 UFC (Unités Formant Colonies) sur une surface de 25 cm² de textile après dénombrement en laboratoire de microbiologie. Ce critère « linge propre » de la norme RABC est parfois utilisé en secteur thermal comme référence lors du contrôle de l’efficacité du nettoyage et de l’entretien des locaux. Pour conclure, suivant son mode de gestion du linge, la certification RABC peut être soit un point à surveiller lors de la sélection d’un blanchisseur externe, soit une véritable démarche interne d’amélioration continue et de progrès.

Crédits Photo : ©Flickr GoldenerBerg

Vous avez une question à poser à nos experts ? Contactez-nous …

À lire aussi...

La seconde vie des filets de pêche plastiques

Aquae

Un mariage sous la mer

Aquae

Marin pêcheur : métier et danger au quotidien

Aquae

Leave a Comment

8 − 7 =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Translate »