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Société

Gérard André – Bien-être au travail… ou…être bien au travail

Bien-être au travail … ou… être bien au travail

Il n’en va bien sûr pas de même. La différence est importante. Être de bonne humeur, se lever en ayant envie d’aller au travail, pouvoir souffler, gérer son stress, travailler dans la sérénité, être reconnu et valorisé pour ce que l’on fait : le bien-être au travail est un sujet désormais de plus en plus présent dans les préoccupations des salariés, des chefs d’entreprise et des responsables du secteur public. Cependant, beaucoup reste à faire.

S’occuper de soi, de son bien-être est aussi devenu très tendance.

Le S.P.A.S. a choisi de consacrer sa journée annuelle de réflexion, le 7 novembre prochain, aux « défis du bien-être au travail ». L’an passé, on y traitait du spa, acteur de la prévention – santé. Il y a dans la démarche des dirigeants de ce syndicat professionnel, une continuité, voire une certaine logique, qui vaut d’être relevée.

Bien-être au travail et prévention en matière de santé sont liés. Il y a déjà dix ans, l’INRS s’interrogeait sur le bien-être au travail comme un objectif pour la prévention. On y relevait que le concept de bien-être est de nature à proposer un horizon consensuel et constructif pour l’entreprise et ses partenaires, afin de dépasser certaines difficultés rencontrées lorsqu’il s’agit de promouvoir la santé au travail dans un monde caractérisé par une recherche constante d’amélioration de la productivité, souvent synonyme d’un accroissement des exigences vis-à-vis des salariés.

Pour autant dans le cadre professionnel également, le bien-être, c’est plus que cela. Créer un environnement de travail qui offre à toute personne la possibilité d’être en sécurité globale et de se sentir bien dans la tâche qu’il accomplit, supposent de maîtriser des facteurs conditionnant tels que l’organisation des tâches et du temps de travail, les relations hiérarchiques

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Disposer sur le lieu de travail des moyens de facilitation des échanges, de faire une pause plus effective, d’avoir une activité physique ou des soins de détente, de relaxation ou des séances collectives de motivation, … c’est ce qu’actuellement les médias présentent le plus fréquemment pour traiter du sujet. Plus rares sont les cas où l’on va plus avant. Il faut donc veiller à éviter de créer ainsi la confusion, voire une certaine déception à utiliser trop facilement l’expression bien-être au travail, alors qu’il ne s’agit que de se sentir bien au travail.

Les spas ont raison de ne pas vouloir rester en dehors. Les thérapeutes, quelle que soit leur spécialité, doivent pouvoir s’y impliquer, tout comme ceux travaillant en centre thermal ou de thalassothérapie ; mais, il ne s’agit pas de prendre en charge des personnes qui viennent à eux ; tout au contraire et dans un premier temps, il leur faut aller à leur rencontre, aller sur leur lieu de travail. Pour connaître, analyser, comprendre, proposer, partager, choisir, puis convaincre et mettre en œuvre.

L’industrie du bien-être en est jusqu’à maintenant quasiment absente. Ces « spécialistes » doivent pénétrer « le monde du travail », non seulement pour répondre à une demande connue, pour satisfaire un besoin exprimé ; mais également, pour contribuer à ce que ceux qui bénéficieront de leur expérience, de leurs compétences, de leur savoir-faire, se sentent effectivement mieux dans leur cadre de travail.

Réussir ce premier pas, sera déjà un progrès ; et, à court-moyen terme, c’est une opportunité pour les spas.

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À plus long terme, approfondir échanges et analyses avec les chefs d’entreprise et les salariés, inventer de nouvelles mesures et des prestations plus adéquates pour parvenir à œuvrer encore plus en faveur de la prévention, en faveur de la santé physique et du mental dans le cadre professionnel … et plus globalement : c’est un autre challenge.

La journée du S.P.A.S., le 7 novembre à Enghien-les-Bains, est une occasion d’avancer un peu plus sur un chemin d’avenir.

 

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