Japon : étude sur l’efficacité de l’eau de mer sur la santé et la qualité de vie
La thalassothérapie a toujours été considérée par les savants japonais comme une thérapie naturelle qui a prouvé son efficacité de manière scientifique. Les consommateurs associent souvent la thalassothérapie à un simple enveloppement réalisé à base d’algue verte ou encore à la piscine d’eau de mer comprenant différentes fonctions de massage. Les soins ‘’Affusion’’, ‘’Grande douche’’, etc. ne sont pas du tout connus, mis à part dans certains SPA de luxe, alors que plusieurs centres sont équipés pour la réalisation de ce type de traitement. Des plans de santé publique et d’économie prévoient la création de programmes de tourisme de santé qui consisteraient en des séjours de deux ou trois nuits dans une des 3 000 stations thermales du Japon. Les complexes de thalassothérapie pourraient également prendre part à ces programmes : la vingtaine de centres existants sur le territoire japonais dynamiserait ainsi leur activité.
Depuis 2007, le Dr. Tetsuo Shimmura a publié, notamment dans les annuaires des recherches sur l’hygiène de la préfecture de Toyama (Japon), plusieurs travaux de recherche sur l’eau de mer puisée à plus de 200 mètres de profondeur. Une équipe de chercheurs* a produit une étude portant sur l’amélioration de la qualité de la vie et de la santé grâce à des exercices physiques réguliers réalisés dans de l’eau de mer puisée à 200 mètres de profondeur. L’étude a été effectuée sur le site du centre de thalassothérapie ‘’Thalassopia’’ située dans la préfecture de Toyama.
Méthode : 80 femmes, âgées de 40 à 70 ans, considérées comme souffrantes de syndrome métabolique, ayant plus de 90 cm de tour de ventre ou un IMC supérieur à 25 ont participé à ces travaux qui ont eu lieu en 2011 et 2012. L’échantillon de l’enquête n’avait jamais pratiqué de l’exercice dans de l’eau de mer avant l’étude. Durant trois mois, à raison d’au moins une fois par semaine, les personnes réalisaient des exercices à base de marche aquatique dans un bassin d’eau de mer chauffée à 34°C, d’une profondeur de 90 à 120 cm. Avant et après la période de trois mois, plusieurs analyses ont été effectuées parmi lesquelles : des mesures de la pression artérielle, des prises de sang, une évaluation de la condition physique, une observation de l’état de la peau ainsi que de la qualité de vie et une consultation médicale.
Résultats : En moyenne, l’échantillon a réalisé 30 sessions d’exercices durant les trois mois, le maximum effectué s’élève à 67 séances. Il apparaît que l’IMC des participantes avait diminué ainsi que leur tour de ventre (- 2,2 cm) et leur poids (- 1kg). Aucun changement n’a été remarqué au niveau de la pression artérielle. La prise de sang a révélé une augmentation du HDL cholestérol et de l’adiponectine ainsi qu’une diminution de l’hémoglobine glyquée. Selon les analyses de l’état de la peau, 29 personnes ont ressenti une amélioration contre 34 autres qui n’ont vu aucun effet, cependant personne n’a senti une détérioration. En conclusion, le quotient de QOL (Quality of Life) a été renforcé et l’état de la santé corporelle a été bonifié.
Ceci n’est qu’un extrait de cette étude qui est beaucoup plus complète.
*Tetsuo SHIMMURA, Jun KANAKI, Takako YAMAKOSHI – Kenji MATSUNAGA – Tadamichi SHIMIZU (tous les trois de la Faculté de médecine et pharmaceutique de Graduate school of Toyama University), Takashi TATSUSE de la Faculté d’épidémiologie de l’université de Toyama, Masaru TACHINAMI de la Faculté de la culture et de l’art de l’université de Toyama, et Sadanobu KAGAMIMORI du centre de la promotion de la santé dans l’industrie à Toyamaet.
Crédits photo : © Thalassopia