Une étude menée par un cabinet de conseil américain montre que les Européens ont changé leurs habitudes de consommation depuis 2009.
Le Boston Consulting Group (BCG), cabinet international de conseil en stratégie, a publié en mai dernier une étude montrant que les habitudes de consommation des européens ont évolué. Cette enquête menée auprès de 2 500 personnes de 5 pays de l’UE (France, Allemagne, Italie, Espagne et Angleterre) avait comme objectif de mesurer l’inquiétude des européens quant à l’évolution de la situation économique, et de comparer ces résultats aux données récoltées lors d’une étude similaire réalisée en 2009.
La crise s’installe dans une forme de normalité
Selon cette étude, 33 % des européens avaient réduits leurs dépenses – alimentaires ou non – en 2009. Ils ne sont plus que 25 % en 2013. C’est en Allemagne que l’amélioration est la plus sensible puisque un allemand sur six indique avoir restreint son budget de consommation en 2013 (contre un sur quatre en 2009), la proportion étant dans l’hexagone d’un Français sur quatre aujourd’hui (contre un peu plus d’un sur trois il y a cinq ans).
Les priorités de consommation varient selon les pays
Les Français privilégient les « bons » produits alimentaires, l’Allemagne investit dans la décoration, le logement et les articles ménagers quand l’Espagne consomme vins, spiritueux, chocolat, tout ce qui a trait à la convivialité, et les Anglais craquent pour la mode et le luxe. Alors que six Anglais sur dix avaient ainsi gommé les produits de luxe de leurs dépenses en 2009, ils ne sont plus que 43 % à le faire en 2013. Même constat pour les fruits et légumes frais en France où 5 % seulement des consommateurs indiquent les avoir rayés de leur panier d’achat en 2013, contre 20 % en 2009. La tendance est aussi à la hausse dans l’Hexagone sur les achats de poissons, crustacés ou viande.
