Le cabinet d’étude Deloitte a publié, courant mars, l’étude Santé 2017 « Les Français et la santé », dans le but de déterminer les attentes des Français en matière de santé mais également de connaître leur avis sur le système actuel. Pour la réalisation de cette enquête, un échantillon composé de 2 013 personnes a été interrogé avec un questionnaire en ligne, du 10 au 16 février dernier. Les Français se disent plutôt satisfaits du système de santé, à 79 %. Deux points semblent cependant être source d’une certaine inquiétude : l’accessibilité des soins ainsi que leur financement. L’étude a également remarqué que près d’un Français sur deux a déjà renoncé à des soins pour des raisons financières mais également en cas de difficultés pour obtenir un rendez-vous dans un délai défini. Viennent ensuite les problèmes d’identification du professionnel à consulter, la distance géographique, une mauvaise recommandation ou le manque de confiance dans le système de santé. Les personnes interrogées ont déterminé trois axes destinés à adapter la santé à la société actuelle : améliorer l’accompagnement des personnes dépendantes, lutter contre les déserts médicaux en imposant l’implantation géographique des médecins et rééquilibrer les comptes de la Sécurité sociale. Les assurances complémentaires suscitent des attentes auprès des Français, notamment en matière de remboursement de services d’e-santé mais également de prévention et d’éducation à la santé. La prévention représente, pour les personnes sondées, un moyen de mieux vivre : selon elles, cela permet d’améliorer la vie quotidienne, de diminuer le risque de maladies chroniques et de repousser la dépendance. Près de six Français sur dix ayant mis en place des actions de prévention ont constaté des effets bénéfiques sur leur état de santé. Cela révèle une tendance de comportement personnel forte à agir pour leur propre santé : l’activité physique, le suivi du poids, le dépistage, la vaccination ainsi que la consultation préventive sont en augmentation. Par ailleurs, les changements de régime alimentaire sont en recul de 12 points par rapport à 2016. L’e-santé est source d’amélioration pour la majorité des Français : elle permettrait selon eux de pallier les déserts médicaux, de mener des actions de prévention, d’être en capacité de rester le plus longtemps possible à son domicile, d’assurer le suivi des indicateurs biologiques de santé et, dans une moins forte proportion, de favoriser la coordination entre les professionnels de santé. Même si la crainte de la confidentialité des données subsiste, la mise à disposition des informations liées au dossier médical est acceptée par les personnes qui jugent, à 77 %, que cela facilite le partage entre les praticiens.