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Société

Cosmétopée : le recueil du végétal

Depuis trois ans, le projet Cosmétopée travaille sur l’élaboration d’une base de données dont l’ambition est de répertorier plus d’une centaine de plantes, arbres et végétaux dont les composants pourraient être utilisés comme ingrédients cosmétiques.

La Cosmetic Valley est un Groupement d’Intérêt d’Entreprises (GIE) qui rassemble sur trois territoires (Centre, Île-de-France, Normandie) plus de 400 PME/PMI de la parfumerie-cosmétique. Elle représente aujourd’hui le premier centre de ressources mondial de cette filière. En 2010, lorsqu’elle lance le projet Cosmétopée, elle souhaite, à l’image de la pharmacopée, identifier et recenser les plantes et traditions cosmétiques. Le projet s’articule autour de quatre axes : – favoriser la sauvegarde de la biodiversité et des savoir-faire traditionnels, notamment par le biais du recensement des plantes cosmétiques et de l’étude des traditions locales en matière de beauté. La stratégie de recherche appliquée, pour ce faire, allie des disciplines complémentaires comme l’ethnobotanique, la phytochimie, la pharmacologie ; – encourager le développement de l’activité économique locale, en associant les entreprises locales à des experts (en formulation, tests et analyses, etc.) membres de la Cosmetic Valley ; – développer la mise en place de programmes de recherche au sein des universités locales et chercher à développer des collaborations internationales favorisant le transfert de technologies et le renforcement des capacités des laboratoires ; – soutenir l’innovation cosmétique en alimentant les entreprises en nouveaux ingrédients et principes actifs d’origine végétale. Inscrit dans le cadre du protocole de Nagoya de 2010 qui lutte notamment contre la « biopiraterie », il fait appel à des partenariats internationaux comme c’est la cas avec le département de pharmacologie à la Faculté de Médecine de Libreville au Gabon ou l’agence de développement Québec International. Pour respecter les termes de l’engagement scellé entre les 92 signataires (dont la France), les scientifiques qui accompagnent le projet Cosmétopée ont développé de nouvelles méthodes d’extractions. Les avancées les plus récentes se trouvent dans le champ de la chimie verte. Le dispositif des fluides supercritiques qui stabilise et met en évidence des composés difficiles tout en permettant l’obtention de fractions très concentrées, ou encore l’extraction par ondes sonores, micro-ondes, champs électriques pulsés, en sont également des exemples.

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