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Société

Identifier les substances allergènes

Promega et BASF, qui ont conjointement mis au point une méthode de détection des organismes allergènes, attendent le feu vert de l’ECvAM pour son lancement.
Deux sociétés, l’une spécialisée dans les sciences de la vie, Promega, et l’autre évoluant dans le secteur de la chimie et fournisseur d’ingrédients pour l’industrie cosmétique, viennent d’annoncer, le 11 avril 2013, la mise au point d’une méthode alternative à l’expérimentation animale pour détecter des réactions allergiques de la peau à certaines substances.
Mis au point par les scientifiques de la RWTH Aachen University Hospital, ce procédé, basé sur l’identification du potentiel allergénique des substances, utilise une lignée cellulaire sur laquelle les chercheurs ont modifié un gène rapporteur de Promega, soit un gène témoin codant dont la protéine d’activité possède une caractéristique lui permettant d’être observé en laboratoire (fluorescence, activité enzymatique détectable). Ils l’ont introduit de telle façon que les réactions de stress soient couplées à un signal lumineux. Cette construction génétique a ensuite été insérée de façon stable dans des lignées de cellules de peau humaine.
Ensuite, cette nouvelle population homogène de cellules a été testée par BASF et une méthode normalisée a été développée pour évaluer de manière fiable le poten- tiel allergène d’une substance. Selon les deux sociétés, la réaction des cellules de la peau à des substances allergènes peut maintenant être évaluée dans un tube à essai. Les réactions allergiques cutanées mettant en jeu différents processus biochimiques, notamment la liaison d’une substance avec une des protéines de la peau qui se traduit par une réaction de stress, il s’agit alors à présent de mettre en évidence la fiabilité et la précocité des indicateurs dans leur rôle de détecteur du potentiel allergisant de la substance testée.
Dans le nouveau contexte réglementaire, dans lequel l’interdiction des tests sur animaux a été entérinée, le dr. Robert Landsiedel, chef de l’unité de toxicologie à court terme chez BASF, a précisé que la combinaison de la nouvelle méthode avec deux autres pour enquêter sur la sensibilisation de la peau leur permet de réduire considérablement le nombre d’études sur les animaux, mais aussi de prévoir une possible allergie potentielle plus fiable qu’auparavant.
La méthode alternative a été soumise au Centre européen pour la validation des méthodes alternatives (ECVAM) afin de déterminer si elle peut être reconnue comme une méthode standard pour les études toxicologiques en Europe.

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