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Société

Immunosearch, solution alternative aux tests sur animaux

Le projet Immunosearch apporte une réponse au 7ème amendement de la Directive Européenne Cosmétique, qui a entériné, le 11 mars dernier, l’interdiction totale de la mise sur le marché de produits testés sur animaux.
Développer des méthodes alternatives à l’expérimentation animale pour garantir l’innocuité des produits, constitue un défi majeur pour l’industrie de la parfumerie et la cosmétique. En effet, depuis le 11 mars 2013, l’interdiction totale de la réalisation et de la mise sur le marché de produits testés sur animaux est entrée en vigueur. Cette proscription étant annoncée depuis des années, Immunosearch, PME du bassin grassois, a pris le parti d’en devenir une alternative.
Son projet, né en 2005, vise à mettre au point un test in vitro, alternatif à l’utilisation d’animaux. Grâce au soutien financier du pôle de compétitivité PASS (Pôle arômes, senteurs et saveurs), Immunosearch développe des tests in vitro avec pas moins de cinq brevets déposés à l’international. Ils sont effectués sur de la peau reconstituée et visent à évaluer le potentiel irritant ou allergisant des molécules produites par les industriels de la cosmétique. Ils permettent d’évaluer de manière fiable l’innocuité des nouveaux produits avant leur mise sur le marché. Après avoir été acceptés par les industriels, ils doivent encore passer le filtre de l’évaluation par le Centre européen pour la validation des méthodes alternatives (Ecvam) pour être reconnus.
Mais pour le moment, ces technologies n’ont pas encore abouti. Une situation qui préoccupe les professionnels européens de l’industrie cosmétique car les concur­rents potentiels d’Immunosearch ne sont pas plus avancés sur leurs solutions alternatives et qu’un blocage dans l’innovation de nouveaux ingrédients pourrait ainsi s’imposer. D’autant que, comme le rappelle Hervé Groux, PDG de la société, les tests effectués jusqu’à présent, ne concernent que le volet irritation cutanée et sensibilisation. Et qu’il reste à évaluer les toxicités à long terme ou plus complexes, un volet sur lequel le retard est plus important.
Dans ce climat, le feu vert du Centre européen pour la validation des méthodes alter­natives à Immunosearch est très attendu. Il devrait lui être donné dans les prochains mois et permettra d’ouvrir la voie à l’utilisation des tests alternatifs par les laboratoires pour la préparation des dossiers réglementaires.

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