Avec sa solution optique, la start-up Prestodiag annonce déceler très rapidement la présence de bactéries de type listeria ou salmonelles.
Porté depuis mars 2012 par Thibaut Mercey et Félix Piat, le projet Prestodiag élabore à partir des travaux relatifs à la méthode optique SPRi de l’équipe de Thierry Livache, chercheur au laboratoire Creab (CEA/Inac), un lecteur optique permettant de suivre en temps réel la croissance de bactéries pathogènes présentes dans une matrice complexe, de type alimentaire par exemple.
L’analyse d’échantillons pour la détection d’agents pathogènes responsables d’infections est un procédé fastidieux, chronophage et très « opérateur-dépendant ». Aujourd’hui, ces tests prennent de 1 à 7 jours car ils nécessitent une longue phase de culture des bactéries, en plus d’un appareillage encombrant et coûteux. Le projet Prestodiag propose de développer une technique qui permet de réduire drastiquement la durée de l’analyse et de mesurer directement de faibles quantités de bactéries dans des échantillons.
Suite à ces résultats jugés convaincants, les chercheurs ont fait savoir qu’ils allaient développer, produire et commercialiser des dispositifs de diagnostic Prestodiag, compacts, rapides, fiables et robustes, pour la détection de bactéries dans différents fluides (eau, lait, urine…), pour l’industrie agro-alimentaire. Le lecteur, équipé d’un kit pour salmonelle, sera en vente dès novembre 2013.
Avant cette date, la société devrait opérer une levée de fonds (entre 1,5 et 2 millions d’euros) pour poursuivre ses développements. Elle a été jusqu’à présent financée par Oséo (Bpifrance) à hauteur de 500 000 euros, et par la Love money (218 000 euros).
D’ici à quelques années, Prestodiag devrait proposer d’autres applications : dans le secteur environnemental, pour détecter la légionellose, ou dans le champ médical. Sur ce dernier, des résultats préliminaires sont annoncés comme intéressants par le dirigeant. Mais les certifications étant plus longues à obtenir dans le secteur de la santé, ce marché ne sera abordé que dans un second temps par la Start up.