AQUÆ
Société

Silver économie : rapport AFNOR

Effets démographiques générationnels et augmentation de l’espérance de vie confrontent la société française à de nombreux défis. En 2014, la France comptait 16 millions de personnes âgées de plus de 60 ans. Elles seront 20 millions en 2030. Comment répondre à leurs besoins ? La question est au cœur de la Silver économie, filière qui vise à encourager les innovations pour accompagner l’avancée en âge et faire reculer la perte d’autonomie, dont AFNOR a dressé un panorama complet détaillé dans le rapport La normalisation, un outil stratégique de la Silver économie publié en juillet 2015 pour aider les professionnels qui souhaitent se positionner dans ce domaine par le développement d’un programme de normalisation.
Un groupe de 105 professionnels issus de tous les secteurs d’activités (industries, PME, assurances, prestataires de services, administrations, associations de consommateurs, société civile) a étudié, sous le contrôle du comité de coordination et de pilotage de la normalisation, les aspects du « bien vieillir » dans trois sous-groupes :
cartographie d’une personne dans son parcours de vie,
– état des lieux des référentiels existants, concernant la Silver économie,
besoins consommateurs, évalués par une enquête nationale.

La cartographie de la personne au cours de sa vie s’analyse en trois phases : la phase active (pas de maladie majeure, autonomie et indépendance), la phase de fragilisation (évolution progressive, avec des problèmes récurrents de santé, la perte de dynamisme, les premiers besoins d’aide) et la phase de dépendance (forte perte d’autonomie, diminution de capacités cognitives, souvent conséquences d’une situation de crise). Ces trois temps de vie des seniors représentent les secteurs phares que les entreprises de la Silver économie doivent prendre en compte. Des facteurs influent fortement sur le passage d’une phase à l’autre, comme les besoins fondamentaux (alimentation, déplacement), le cadre de vie (environnement, proximité de commerces) ou la santé (accès aux soins, prévention). Autant de marchés potentiels supplémentaires qui se répartissent en 9 grands domaines :
1. Agroalimentaire – facilité d’emploi des produits alimentaires, réponse aux troubles de déglutition et de mastication, adaptation à la perte de goût et d’appétit ;
2. Transport – accessibilité pour les handicapés moteur, visuels, auditifs, aide à la conduite, ergonomie des véhicules, transports ferroviaires ;
3. Habitat – « rester chez soi » constitue le principal poste à développer (meubles, alarmes, commande automatique) ;
4. Lieu de travail – accessibilité des lieux, reconversion ou tutorat ;
5.Santé et action sociale – services connectés, thérapie à domicile, résidences services, colocations intergénérationnelles ;
6. Services financiers – réforme du viager, livrets bancaires adaptés, simplification des procédures ;
7. Sports, tourisme, activités culturelles – coaching à domicile, accessibilité des sites, équipements adaptés aux déficiences de l’âge, séjours courts, voyages spécifiques ;
8. Biens de consommation – téléphonie, électroménager, informatique, textiles dans un format simple à utiliser ;
9. Technologies de l’information et de la communication – accompagnement et sensibilisation à la révolution
numérique.
Dans le domaine de la Silver économie, des normes volontaires et référentiels privés existent déjà mais de nombreux manques persistent, selon l’inventaire conduit par AFNOR, pénalisant la structuration de la filière et incitant à l’élaboration de normes volontaires nouvelles, complémentaires. Parmi les autres recommandations figurent la mise en place d’une fonction d’assembleur de services de santé en vue de proposer une offre globale, la création de guides de bonnes pratiques ou encore l’accompagnement, par le biais de la formation, à l’évolution numérique au bénéfice des seniors et de leurs aidants.

Lire aussi :  Les data centers ont (très !) soif

À retenir
> La Silver économie représente des marchés potentiels répartis en 9 secteurs clés ;
> Une cartographie du parcours de vie est identifiée, constituée de 3 périodes : les phases active, de fragilisation et de dépendance ;
> Des manques en matière de normes volontaires sont relevés, pénalisant la structuration de la filière.

Le rapport sur aquae-officiel.fr

À lire aussi...

La seconde vie des filets de pêche plastiques

Aquae

Un mariage sous la mer

Aquae

Marin pêcheur : métier et danger au quotidien

Aquae

Leave a Comment

seize − cinq =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Translate »