AQUÆ
Société

Les compléments alimentaires dans le viseur de l’ANSES

Au cours des dernières décennies, l’offre alimentaire a beaucoup évolué, sous forme notamment de « compléments » ou d’aliments et de boissons « enrichies ». Ce marché, en grande expansion, a dépassé 1,3 milliard d’euros en 2013.

Bien que la sécurité alimentaire soit très encadrée et surveillée, ces nouveaux produits sont très souvent perçus comme anodins, mais peuvent pourtant, dans certaines conditions, constituer un risque pour le consommateur. C’est dans ce contexte que la loi Bachelet a confié à l’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) la mise en place d’un dispositif de Nutrivigilance en juillet 2009 dont le rapport final a été rendu public le 8 octobre dernier.

Depuis le lancement de son contrôle de vigilance, l’ANSES a ainsi reçu 1 565 déclarations d’effets indésirables dont 76 % concernent des « compléments » et 24 % des aliments « enrichis ». Les boissons « énergisantes » représentent 16 % de ces signalements et en matière de compléments alimentaires plus de 33 % sont des produits « minceur », capillaires et hypocholestérolémiants. Les principaux effets indésirables recensés sont d’ordre hépatique, digestif et allergique.

Par ailleurs, l’agence s’est autosaisie de l’évaluation de risques sanitaires liés à la présence de certaines substances dans des compléments alimentaires, par exemple la lutéine, la zeaxanthine ou la levure de riz rouge. Elle a également été amenée à travailler sur les boissons énergisantes ou encore les boissons autres que le lait maternel et ses substituts, dans l’alimentation des nourrissons de moins d’un an. Elle s’est enfin penchée sur certains compléments alimentaires pour femmes enceintes et sportifs. Au total, neuf avis scientifiques ont été rendus et trois autres sont en cours, dont un qui concerne les « compléments » contenant de la spiruline.

Lire aussi :  Alertes sur la gestion de l’eau potable

L’agence rappelle que l’implication des professionnels de santé est indispensable au bon fonctionnement de son dispositif, puisque les déclarations d’effets indésirables doivent, impérativement, passer par eux.

À lire aussi...

La seconde vie des filets de pêche plastiques

Aquae

Un mariage sous la mer

Aquae

Marin pêcheur : métier et danger au quotidien

Aquae
Translate »