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Société

Poursuite de la baisse de l’apprentissage

Deux études sont parues en février, analysant la baisse de l’apprentissage en 2013, après une croissance de 2003 à 2007 et une stabilisation jusqu’en 2012. Elles font écho aux données provisoires communiquées par le ministère du Travail qui fait état d’une poursuite du phénomène en 2014, avec 264 580 nouveaux contrats d’apprentissage recensés, soit 9 000 de moins par rapport à 2013 et un nombre total d’apprentis d’environ 400 000. La première a été réalisée par la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) tandis que la seconde est issue de la DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques).

Ainsi à fin 2013, 424 350 étudiants suivaient une formation d’apprentis, ce qui représente une baisse de 3,1% par rapport à l’année précédente et 273 000 nouveaux contrats ont été enregistrés dans le secteur privé au cours de l’année (-8%). Selon la DEPP, la baisse est particulièrement marquée dans l’enseignement secondaire avec une diminution moyenne de 5,4 % tandis que l’apprentissage dans l’enseignement supérieur est relativement épargné, enregistrant une hausse légère de 2 % (contre plus de 10 % en 2011 et 2012).

La diminution des entrées en apprentissage s’explique en grande partie par la désaffection des élèves sortants de troisième, qui s’orientent de plus en plus vers des filières générales et technologiques au détriment de l’apprentissage. Cette évolution a été constatée dès 2009, l’année suivant le début de la crise économique. La frilosité des employeurs est également citée dans un contexte difficile qui n’incite pas à l’embauche.

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Pour soutenir l’apprentissage, le gouvernement déploie depuis l’automne une campagne d’information multicanale (télévision, radio, internet et presse) baptisée « avec un grand A » et met en place des mesures incitatives. Ainsi depuis le 1er septembre 2014, les entreprises de moins de 250 salariés bénéficient d’une prime de 1 000 € minimum pour l’embauche d’un apprenti, qui s’ajoute, pour les entreprises de moins de 11 salariés, à une prime de 1 000 euros minimum annuelle par apprenti. François Rebsamen, ministre du Travail, a également annoncé un assouplissement, à partir du 1er mai prochain, de la réglementation en matière de travaux réputés dangereux confiés à des apprentis mineurs : les employeurs pourront ainsi se passer d’une demande préalable auprès de l’inspection du travail et pourront se contenter d’une simple déclaration. Enfin, le secteur public sera mis à contribution. Le gouvernement s’est engagé à accueillir 4 000 élèves apprentis en 2015 et 10 000 en 2016 dans les administrations. Dans un contexte professionnel qui facilite l’insertion sur le marché du travail des apprentis par rapport aux jeunes de même niveau sortis de la voie scolaire, l’objectif déclaré est d’atteindre, d’ici à 2017, 500 000 apprentis.

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