Le député pas-de-calaisien Jean-Claude Leroy a attiré, en juin, l’attention de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits de la Femme, sur la prise en charge de la fibromyalgie par la Sécurité sociale, au titre des affections de longue durée, rappelant que cette maladie, qui se manifeste par d’intenses douleurs musculaires, concerne plus de 3 millions de personnes en France. Le ministère lui a répondu le 25 juin dernier, ainsi qu’à Hervé Poher, député du Pas-de-Calais, qui l’avait questionnée sur le même sujet en novembre 2014 (Aquæ n° 52), que ce syndrome n’a, à ce jour, pas de cause connue ni de traitement spécifique, et que sa gravité et son évolution sont très variables d’un patient à l’autre. La fibromyalgie ne peut, dans ces conditions, être prise en charge à 100 % par l’assurance maladie « au titre des 30 affections de longue durée (ALD 30) nécessitant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse ». Toutefois, ajoute le ministère, les formes sévères et invalidantes de cette maladie peuvent donner lieu à une prise en charge à 100 % par l’assurance maladie obligatoire au titre des affections « hors liste », conformément à l’article L322-3-4° du Code de la Sécurité sociale. Cette admission est appréciée par le médecin-conseil, sur la base de critères de gravité, d’évolutivité et du caractère invalidant de la maladie. L’initiative de la saisine revient au médecin généraliste.
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