Plusieurs parlementaires interrogent depuis plusieurs mois le Gouvernement sur l’absence de reconnaissance de la fibromyalgie (Aquæ n° 94, 96, 98). Le ministère des Affaires sociales et de la Santé a apporté une réponse publiée le 4 mai dernier dans le Journal Officiel Sénat. Il y rappelle que le syndrome fibromyalgique est constitué d’un ensemble de symptômes dont le principal est une douleur chronique, majorée notamment par les efforts, s’accompagnant de fatigue, de perturbations du sommeil et de troubles anxiodépressifs, précisant qu’il n’a pas de cause connue. Le diagnostic est posé devant la persistance des symptômes et l’absence d’autre maladie identifiée, d’anomalie biologique ou radiologique. La Haute Autorité de santé a réalisé un état des lieux des données disponibles concernant le syndrome fibromyalgique de l’adulte en juillet 2010. Mais il n’existe à ce jour ni de traitement spécifique, en particulier médicamenteux, ni de prise en charge bien établie de ce syndrome. Les options thérapeutiques nécessitent souvent une prise en charge pluridisciplinaire. Le ministère a sollicité l’INSERM pour une expertise collective en 2016. Ces travaux, d’une durée de 18 mois, doivent permettre de faire le point sur les connaissances scientifiques sur la maladie. Ils visent également à identifier les stratégies qui permettraient de proposer un parcours de soins pour les patients. Des pistes pour une meilleure prise en charge devraient être proposées dès fin 2017 en lien avec les 20 recommandations de la commission d’enquête du 12 octobre 2016 (Aquæ n° 93).
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