AQUÆ
Société

Rapport ANSES sur les appareils à visée esthétique

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié, le 20 mars dernier, les conclusions de son expertise relative aux risques sanitaires liés à l’utilisation d’appareils destinés à la pratique d’actes à visée esthétique. Elle avait été saisie en 2012 par les Directions générales de la santé (DGS), du travail, de la prévention des risques ainsi que de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, pour la réalisation d’une expertise dans un contexte de demande d’actes d’épilation et de lipolyse importantes et la mise sur le marché de nouveaux appareils utilisés, selon la DGS, « directement sur des personnes sans avoir fait l’objet d’études rigoureuses, concernant leur mode d’action et les risques liés à leur emploi, aussi bien pour le public exposé que pour les professionnels réalisant les actes à visée esthétique… ». Étaient en particulier relevés un niveau de formation disparate des opérateurs utilisant ces appareils et le constat de « complications graves » signalées aux autorités sanitaires.

Si l’ANSES ne formule, en l’absence d’études s’y rapportant spécifiquement, aucune conclusion concernant les effets potentiels à long terme liés à l’exposition aux appareils à visée esthétique utilisés par les agents physiques, elle observe en revanche la survenue d’effets indésirables dont les plus souvent rapportés sont des réactions inflammatoires immédiates s’agissant des appareils à visée épilatoire, inflammations et douleurs dans le cadre d’actes de lipolyse. Elle recommande ainsi de revoir l’ensemble du cadre réglementaire associé aux appareils à visée esthétique mettant en œuvre des agents physiques. Une formation, assurée par le distributeur ou fabricant, devrait être obligatoire lors de l’acquisition d’un nouveau matériel et l’agence invite à la création d’une habilitation à l’utilisation de ces dispositifs. De plus, elle souhaite que soit étudiée la faisabilité de la mise en place d’un système de déclaration avant installation de tout professionnel de l’esthétique, pour garantir les conditions de sécurité, de traçabilité et d’information vis-à-vis des usagers. Parmi les autres recommandations, l’étude, dans un contexte professionnel, de la pertinence de limiter l’utilisation de ces appareils sur des personnes adultes ou ayant dépassé un âge à définir et la mise en place d’une information obligatoire préalable des personnes concernant le risque de survenue d’effets indésirables.

Lire aussi :  Alertes sur la gestion de l’eau potable

Enfin, soulignant que les effets éventuels à long terme sur la santé des professionnels pratiquant ces actes et sur l’environnement n’ont pas fait l’objet d’évaluations publiées, l’ANSES préconise la conduite d’études cliniques et épidémiologiques en la matière.

Avis et rapport sur aquae-officiel.fr

À lire aussi...

La seconde vie des filets de pêche plastiques

Aquae

Un mariage sous la mer

Aquae

Marin pêcheur : métier et danger au quotidien

Aquae

Leave a Comment

quinze + 6 =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Translate »