Le commissaire européen à l’Emploi, aux Affaires sociales et à l’Inclusion, László Andor, a lancé le 17 juin dernier, le passeport européen de compétences en hôtellerie-restauration. L’objectif recherché est de créer un outil pratique pour la promotion de la mobilité des travailleurs européens, en particulier des jeunes, dans un secteur bénéficiant d’un potentiel de croissance élevé.
Concrètement, il doit permettre aux employeurs et aux travailleurs de surmonter les barrières linguistiques et de donner aux premiers la possibilité de comparer les compétences des seconds. Les travailleurs peuvent ainsi enregistrer sous une forme facilement exploitable toutes les aptitudes et compétences qu’ils ont accumulées pendant leurs études, leur formation, et leur expérience professionnelle. Sorte de complément au CV traditionnel, il doit contribuer à une meilleure adéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail dans l’hôtellerie.
Dans un contexte européen où le taux de chômage des moins de 25 ans atteint 22,5 %, soit plus de 5 millions de chômeurs, la Commission a souhaité développer une aide dans un secteur qui apporte des opportunités professionnelles à cette tranche de la population. Pour justifier de son action, elle s’est appuyée sur les résultats d’une étude publiée fin 2013 et réalisée à l’échelle européenne qui démontre que le secteur de l’hôtellerie joue un rôle majeur dans la lutte contre le chômage des jeunes,qu’il était essentiel à l’emploi et à la croissance, mais aussi à la bonne santé d’autres secteurs.
Pour promouvoir le lancement du passeport de compétences, la Commission européenne, l’HOTREC, organisme de coordinations représentant les hôtels, restaurants, cafés et l’EFFAT, Fédération européenne des syndicats de l’alimentation, de l’agriculture et du tourisme, qui ont participé à sa mise au point, organisent, du 23 au 27 juin 2014, une semaine thématique sur le passeport européen de compétences en hôtellerie-restauration.