Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales et de la Santé, et Philippe Martin, ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, ont lancé, le 20 août dernier, une consultation publique sur les perturbateurs endocriniens. Considérées comme des substances chimiques susceptibles de porter atteinte à la santé humaine et à l’environnement, les deux membres du gouvernement ont souhaité faire appel à l’opinion des citoyens pour connaître leurs avis sur ce sujet avant d’arrêter une stratégie nationale. Ces derniers ont jusqu’au 20 septembre pour s’informer et émettre leurs commentaires.
Cette consultation publique est organisée sur la base de propositions formulées par un groupe de travail constitué à la suite de la Conférence environnementale de septembre 2012 et réunissant élus des Parlements français et européens, organismes publics de recherche et d’expertise, organisations non gouvernementales, fédérations d’entreprises, et personnalités qualifiées. Leur rapport intitulé Propositions pour une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens doit permettre l’élaboration d’une stratégie nationale répondant aux engagements pris sur la scène internationale.
Pour y parvenir, les membres du groupe de travail recommandent notamment de limiter l’exposition de l’environnement et de la population, en particulier celle des populations sensibles, femmes enceintes et jeunes enfants, pour réduire les conséquences sanitaires, environnementales, mais également économiques et sociales des perturbateurs endocriniens. Ils préconisent également d’accentuer les efforts de recherche, en particulier sur les effets sur la santé (faibles doses, effets cocktails, effets transgénérationnels), la biodiversité et les solutions de substitution. Pour cela, ils proposent d’expertiser au moins 5 substances par an pour évaluer leur caractère perturbateur endocrinien et de gérer au mieux les risques qu’elles présentent. Enfin, ils insistent sur l’importance de l’innovation et sur le rôle majeur qui revient aux industries, notamment dans la recherche et la mise en œuvre de solutions de substitution.
Le rapport sur aquae-officiel.fr