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Société

Une convention cadre sur les risques de dérives sectaires en santé

Le 3 décembre, Etienne Caniard, Président de la Mutualité Française, et Serge Blisko, Président de la Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires (Miviludes), ont signé une convention cadre, pour une durée de trois ans. Elle a pour objet de conduire des actions communes de prévention sur les dérives sectaires potentielles dans le domaine de la santé.
Suite aux nombreux cas de déviances enregistrés par Miviludes, ils représenteraient 25 % des 4 000 signalements comptabilisés chaque année, et face à l’essor de la demande des patients – 40 % y auraient recours d’après un sondage publié par IFOP en 2007, « Les Français et les médecines naturelles » – pour ces thérapies complémentaires, les risques d’exposition des patients ont été jugés réels pour lancer une campagne de prévention.
Ainsi plusieurs initiatives vont être mises en œuvre au 1er trimestre 2014, au plan régional mais également national. Les mutuelles se sont engagées à diffuser auprès de leurs adhérents des documents d’information. Une campagne de sensibilisation plus large est également prévue avec mise en ligne d’articles ou d’interviews accessibles sur www.mutualite.fr, le site de la Mutualité Française et sur www.prioritesantemutualiste.fr, le site santé pratique des 500 mutuelles de la Mutualité Française. Ces textes seront également relayés par différents titres de la presse mutualiste. Enfin, les mutuelles et les Unions régionales de la Mutualité Française organiseront des réunions ou des événements, dans lesquels Miviludes pourra intervenir sur les risques de dérives sectaires dans le domaine de la santé.
Déjà, le 30 septembre 2013, une réunion d’information sur les thérapies complémentaires à destination des mutuelles a été organisée par la Mutualité Française et la Miviludes. Car, de leur côté, les mutuelles s’interrogent sur la prise en charge de ces pratiques qui ne font souvent l’objet d’aucune évaluation jugée « fiable », notamment face aux risques de dérives sectaires. Lors de cette réunion, des experts de la Haute Autorité de Santé (HAS) et de la Direction Générale de la Santé (DGS) sont également intervenus.

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Le dossier sur aquae-officiel.fr

 

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