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Société

Une nouvelle norme « thalassothérapie »

Le syndicat national de la thalassothérapie, « France Thalasso », a commandé fin 2013 à l’AFNOR la mise au point d’une norme concernant la définition précise d’un centre de thalassothérapie et des pratiques en matière d’hygiène, de soins et d’équipements qui doivent le caractériser.

Cette demande est la conséquence de la multiplication des établissements revendiquant des activités de thalassothérapie, sans même utiliser d’eau de mer.

La norme XP X50-844, qui a été publiée début janvier, définit de façon claire le concept de thalassothérapie, dans le cadre d’une démarche de normalisation, concept qui suppose « l’utilisation combinée des bienfaits du milieu marin, c’est-à- dire le climat marin, l’eau de mer, les boues marines, les algues, les sables et autres substances extraites de la mer ». Il s’agit d’une norme « volontaire », c’est-à-dire d’un document de référence élaboré à la demande et avec le concours actif des personnes intéressées, fédérées de manière représentative (industriels, consommateurs, associations, syndicats, collectivités locales). Construite de manière itérative, cette norme fournit des principes et des exigences pour une activité donnée ou ses résultats. Elle est basée sur un système déclaratif et ne donne, aujourd’hui, pas lieu à une certification. Les normes volontaires « vivent » : elles sont revues systématiquement et a minima tous les cinq ans. Il y avait 33 399 normes volontaires disponibles fin 2013 dont 1 % sont rendues obligatoires par la règlementation. 2 193 ont été publiées en 2013. 88 % sont d’origine européenne ou internationale.

Les organisations mobilisées pour élaborer collectivement la norme XP X50-844 sont : France Thalasso, AFNOR certification, ANTAGUA, association SPA-A, Alliance Pornic, Carnac Thalasso et Spa Resort, CIDEES, Complexe Thalassothérapie Serge Blanco, DGCCRF, Direction générale de la Santé, Lux Éléments, Novotel Thalasso Dinard, Thalassa Sea & Spa (Accor), Thalasso Bénodet et Thalazur Cabourg.

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Au-delà de la définition du concept, la norme volontaire liste une série de critères concrets à respecter impérativement :

• Un centre de thalassothérapie doit proposer a minima des soins individuels (enveloppements ou applications de dérivés marins dans des baignoires adaptées, programmables, équipées de jets et nécessitant l’intervention de personnels) ou des douches à distance, ainsi que des soins collectifs en bassin et/ou piscines.

• Les baignoires doivent être vidangées, nettoyées ou désinfectées après chaque client. Les procédures de nettoyage des locaux et bâtiments doivent être rendues publiques.

• Les exigences de la règlementation concernant la sécurité des installations techniques et des locaux sont rappelées et les règles élémentaires touchant l’équipement des sols des zones humides intérieures en antidérapants sont précisées.

• Les compétences minimales du personnel du centre sont formulées, ainsi que le rappel des métiers existants et exigeant diplôme ou formation adaptée, en particulier hydrothérapeutes, esthéticiennes, hydro-esthéticiennes ou masseurs kinésithérapeutes.

La norme XP X50-844 est à la disposition, après du groupe AFNOR, de tous les centres de thalassothérapie, qu’ils soient ou non rattachés à une structure d’hébergement.

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