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Santé

Cancer et crénothérapie à La Bourboule

La Société française d’onco-crénothérapie (Sfdoc) a réuni, lors de la 3e édition de son colloque le 20 mai dernier au Casino de La Bourboule (63), de nombreux professeurs et docteurs spécialistes autour de la thématique « Cancer et médecine thermale ». Chaque intervenant a tenu à démontrer les effets bénéfiques de la cure thermale sur les traitements post cancer en ce qui concerne la régénération cellulaire, la sensation de bienêtre ou encore la nutrition. C’est dans ce cadre que le Pr Yves-Jean Bignon du Centre Jean Perrin de Clermont-Ferrand a présenté le programme PACS, un module d’accompagnement et d’éducation thérapeutique visant à améliorer le bien-être et la qualité de vie des patientes post cancer du sein, notamment en ce qui concerne la prévention des risques de surcharge pondérale. Au cours de ce programme, un groupe de patientes a suivi une cure thermale de 13 jours dans les établissements de Vichy (03), du Mont-Dore (63) et de Châtel-Guyon (63) (éducation nutritionnelle, douches et affusions, soins esthétiques et activité physique) afin d’améliorer leur hygiène de vie et cultiver un sentiment de bien-être.
D’autres initiatives similaires ont prouvé les bienfaits de l’accompagnement ou de l’activité physique sur la rémission et le moral. Il s’agit de la création du Centre ressource, présidé par le Dr Nancie Rosati, pour encadrer les patients à Montélimar (26) ou encore les randonnées pédestres de l’association « Des filles au sommet », qui allient activité physique et bienêtre, organisées sous la houlette de Christian Mauras, accompagnateur de montagne, et le Dr Isabelle Van Praagh, oncologue au centre Jean Perrin.
Aussi important que la relaxation, le bien-être physique des patients post cancer est également au coeur des traitements thermaux. En effet, une étude menée en collaboration avec le Dr Guillaume Vogin, radiothérapeute à l’Institut de Cancérologie de Lorraine, et l’AFRETh, baptisée Fibrotherme, qui devrait être lancée en 2016, permettra de démontrer les effets réparateurs sur les tissus d’une cure thermale six mois après des brûlures provoquées par la radiothérapie. Les thermes de La Roche-Posay (86) se sont par ailleurs orientés vers la cure thermale post cancer depuis 2008 et ont accueilli, en 2015, 2 264 curistes.
Enfin, sur le plan nutritionnel, des spécialistes ont expliqué qu’une alimentation saine contribuerait à prévenir certains risques. Selon le Pr Jean Desport du CHU de Limoges (87), une alimentation équilibrée et la consommation de certains aliments permettraient de réduire de 20 à 30 % le risque de développer certains cancers dont ceux du sein, du poumon, de la prostate ou du colon.
Diététicien des Grands Thermes de La Bourboule, Thibault Layat a confirmé ces éléments en ajoutant que tout produit ingéré a un impact considérable sur la santé ou la maladie d’un individu. Par exemple, pour combattre l’ostéoporose, une ingestion entre autres de sels minéraux (calcium, sodium, magnésium) et de vitamines D est conseillée.
À retenir :  Plusieurs spécialistes, de médecine thermale, de diététique ou encore d’activité physique, se sont succédés pour présenter leurs initiatives et études destinées à favoriser la prise en charge des personnes souffrant d’un cancer.

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