Patientsworld a réalisé une étude portant sur le devenir des femmes ayant été traitées pour un cancer du col de l’utérus. La plateforme a reçu le soutien scientifique de l’équipe de psychooncologie du centre Gustave Roussy ainsi que le financement du laboratoire Sanofi Pasteur. 137 femmes, échantillon non représentatif de l’ensemble des personnes ayant déclaré un cancer du col de l’utérus en France, ont participé à cette étude, menée du 18 décembre 2014 au 2 février 2015, qui avait pour objectif de déterminer l’effet à moyen et long terme du cancer et de son traitement sur l’organisme et le mental des patientes. Des désagréments à l’abdomen sont remarqués pour près de la moitié des personnes sondées : ils se matérialisent par des crampes (48,9 %), des difficultés à contrôler les selles (38,7 %) ainsi que par la présence de sang dans les selles (27 %). D’autres troubles apparaissent : les problèmes urinaires. Près de 7 femmes sur 10 ont révélé aller aux toilettes fréquemment et 51,1 % souffrent de fuites urinaires. Des douleurs ou des brûlures sont également présentes pour 45,3 % d’entre elles. À la question « Vous êtes-vous sentie insatisfaite de votre corps », la majorité des personnes (55 %) confient se sentir moins féminines et attirantes qu’auparavant et 61 % jugent qu’elles sont insatisfaites de leur corps. L’activité sexuelle est un sujet d’inquiétude puisque 74 % des femmes craignent d’éprouver des douleurs pendant les rapports. Concernant les traitements, il apparaît que 22 % du panel jugent que leur impact physique a été la difficulté la plus importante, devant la douleur, les nausées et les vomissements. Les souffrances psychologiques concernent notamment la crainte de la récidive. En effet, 20 % de l’échantillon en a peur. L’équipe de psycho-oncologie de Gustave Roussy juge que l’étude gagnerait à être poursuivie et développée pour qu’elle gagne « en représentativité ».
À retenir : Les troubles urinaires, les douleurs à l’abdomen ainsi que la perte de confiance en sa féminité sont éprouvés par les femmes ayant été soignées pour un cancer du col de l’utérus.