Lors de la conférence « Towards a Global Convention to Protect and Promote Healthy Diets » du 18 mai dernier, Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation a appelé à des mesures gouvernementales pour une alimentation saine ainsi qu’à la mise en place d’une convention mondiale sur un régime alimentaire approprié. Selon lui, malgré les inquiétudes grandissantes et la mise en place d’actions prioritaires bien définies, la communauté internationale ne fait pas suffisamment attention à la propagation de l’épidémie d’obésité et de mauvaises habitudes alimentaires.

Deux ans après la publication de son rapport sur la nutrition et le droit à l’alimentation et dix ans après le lancement de la stratégie mondiale pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé de l’Organisation mondiale de la santé, le rapporteur a souligné que l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires et les autres complications de santé qui les accompagnent, continuaient d’augmenter.

Chiffres de l’OMS à l’appui, il a rappelé qu’en Europe, près de la moitié des hommes et des femmes étaient en surpoids en 2008 et 23 % de femmes et 20 % des hommes étaient obèses. Il a également indiqué que l’obésité souvent provoquée par un manque d’activités physiques et une mauvaise alimentation, représente l’un des principaux facteurs à risque pour le développement de maladies non contagieuses – cancer, diabète, maladies cardiovasculaires et pulmonaires.

Olivier de Schutter a enfin préconisé une cohérence entre les mesures gouvernementales visant à promouvoir une alimentation saine avec les systèmes alimentaires sous-jacents afin de garantir leur bon fonctionnement. Ainsi, si ces dernières se concentrent systématiquement sur l’augmentation des calories disponibles, elles doivent également prêter attention aux types de calories, leur prix, le public cible et la manière dont ils sont commercialisés ».