Une étude publiée dans l’International Journal of Cardiology, le 15 mars dernier, indique que la pratique de l’aquagym pourrait s’avérer être un traitement efficace pour lutter contre l’hypertension artérielle.

À l’origine de cette conclusion, une équipe de chercheurs de l’Université de Sao Paolo (Brésil) qui a piloté grâce au financement de la Fondation pour le soutien de la recherche de l’État de São Paulo et le Conseil national de développement scientifique et technologique (Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado de São Paulo et Conselho Nacional de Desenvolvimento Científico e Tecnologico), un essai contrôlé randomisé auprès de 32 personnes. Particularité de ces participants âgés entre 40 et 65 ans, ils présentaient tous une pression artérielle élevée, n’avaient pour aucun d’eux répondu à au moins 3 médicaments pour la pression sanguine et ne pratiquaient pas, jusqu’alors, régulièrement de l’exercice.

Les scientifiques précisent que l’objet de l’étude était d’examiner les effets de l’exercice en milieu aquatique chauffé sur la pression artérielle en tenant compte du taux indiquant qu’environ 10 à 30 % des personnes atteintes d’hypertension artérielle (HTA) présentent une hypertension résistante et sont à risque élevé de maladie cardiovasculaire.

Pour réaliser leur essai, les chercheurs ont répartis les participants en deux groupes de 16 personnes. Un premier a effectué des séances d’exercice d’une heure dans une piscine chauffée à 32 º C, trois fois par semaine pendant 12 semaines. Le second a maintenu sa routine habituelle en poursuivant son traitement médicamenteux. Les deux groupes ont reçu l’instruction de ne pas exercer d’activités lors de leur temps libre et ont été prié de poursuivre la prise de leurs médicaments pour la pression sanguine durant l’essai.

Avant et pendant l’étude, les chercheurs ont mesuré la pression artérielle des participants sur des périodes de 24 heures. Un brassard de tensiomètre relevait également leur pression artérielle tous les 15 mn pendant la journée et tous les 15 mn pendant la nuit.

Finalement, à la fin des 12 semaines, l’équipe de scientifiques a constaté que les personnes du groupe ayant pratiqué de l’aquagym avaient retrouvé un niveau de tension artérielle qualifié de « sain ». Elle relève que leurs 2 pressions – systolique moyenne et diastolique -, sont réduites sur la période de 24 heures, le jour et la nuit ainsi qu’une amélioration de leur consommation maximale d’oxygène et une durée réduite du des dépassements de la pression (au-delà du seuil admissible).

Si ces premières conclusions suggèrent des effets bénéfiques à la pratique de l’aquagym sur la pression artérielle, les auteurs tempèrent leurs résultats en reconnaissant qu’ils ne peuvent pour l’heure préciser si c’est l’eau, l’exercice, la température ou une combinaison de ces 3 facteurs qui entraînent cette conséquence.

D’autres études devront ainsi être réalisées, sur une période plus longue et avec une cohorte plus importante, pour justifier ces résultats dont l’intérêt a son importance puisque si cet effet sur la pression artérielle pouvait être maintenu, cela permettrait de réduire le risque de maladies cardio-vasculaires tels que les crises cardiaques ou les accidents vasculaires cérébraux.