Une étude suisse publiée le 7 avril dernier dans la revue Psychopharmacology révèle les mécanismes neuronaux qui sous-tendent les effets positifs du thé vert sur les performances cognitives, et plus particulièrement sur la mémoire, déjà démontré dans des études préalables. L’objectif poursuivi par les investigateurs de cette recherche, les professeurs Christoph Beglinger de l’Hôpital universitaire de Bâle et Stefan Borgwardt de la clinique psychiatrique de l’université, était d’analyser l’impact de la prise d’extrait de thé vert sur la connectivité du cerveau durant l’exécution de tâches et d’observer s’il s’en détachait une influence causale.
Pour vérifier leur hypothèse, les scientifiques ont fait boire à 12 volontaires en bonne santé une boisson gazeuse contenant des extraits de thé vert avant de les soumettre à plusieurs jeux de mémoire. Leur activité cérébrale a ensuite été analysée au moyen de l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Cette dernière a montré une connectivité accrue entre les cortex pariétal et frontal qui serait, selon les scientifiques, en corrélation avec l’amélioration de la performance cognitive.
Pour le Pr Borgward, ces résultats suggèrent que le thé vert peut augmenter la plasticité synaptique à court terme du cerveau. De même, que ces derniers pourraient avoir des implications cliniques significatives dans le traitement de maladies neuropsychiatriques comme la démence.