Le projet Hydroglobe Survey a été présenté, le 6 Mars 2014, à l’occasion d’une conférence de presse tenue à Rome, au Ministère de la Santé. Y assistaient une cinquantaine de personnes issues du monde thermal (Federterme, FEMTEC), de l’Université (Italie, France, Portugal, Turquie, Chine), de la recherche (FORST, AFRETH), de l’OMS (Administration centrale et centre collaborateur italien), de l’ISMH, de la presse.
Plusieurs interlocuteurs se sont succédés pour évoquer le travail réalisé : représentants de la FEMTEC (Pr Solimene), de centres collaborateurs de l’OMS pour la médecine traditionnelle (Pr Minelli), de FORST (Pr Vitale), de l’ISMH (Pr Karagülle).
En synthèse, il existe trois groupes de pays :
a) des pays où la médecine thermale est incluse dans l’offre de soins, avec un haut niveau de médicalisation et de remboursement et est également enseignée dans le cursus des professionnels de santé, en particulier les médecins (essentiellement l’Europe) ;
b) des pays où la médecine thermale est considérée comme une médecine complémentaire médicalisée dans certains pays (Afrique du Nord), peu ou non médicalisée dans d’autres (Asie du sud-Est) ;
c) des pays où l’utilisation de la balnéothérapie se fait essentiellement dans le domaine du bien-être (Amérique en particulier latine).
La recherche comme la formation sont inégales en niveau et en étendue.
La recherche est particulièrement insuffisante qu’il s’agisse de recherche de base (phénomènes fondamentaux, études précliniques) ou de recherche démontrant le SMR (Service Médical Rendu) et plus encore le SMER (Service Médico-Economique Rendu), mais aussi la Sécurité des produits et des pratiques de soins.
Les piliers du développement doivent être la Recherche, l’Innovation, la Formation, la Communication en synergie avec les institutions internationales.
Une brochure in quarto a été publiée. Elle comprend d’une part la synthèse des réponses aux questionnaires effectuées par les experts nationaux dont la liste est indiquée ; d’autre part les références et abstracts d’un certain nombre d’études cliniques ; ces dernières ne concernent pas toutes la médecine thermale proprement dite car, par exemple, les références cardiologiques concernent essentiellement la « Waontherapy » qui est une thermothérapie non hydrothermale.
L’intérêt global du projet réside dans le tableau de la situation présente de la balnéothérapie qui a pu être tracé mais également dans l’importance de l’implication de l’OMS dans la mise à disposition des médecines traditionnelles et complémentaires dans l’offre de soins universelle.
Au sein de ces dernières la balnéothérapie occupe une place toute particulière par son importance, son ancienneté, les bases scientifiques sur lesquelles elle repose, ainsi qu’une disponibilité des ressources assez largement réparties dans le monde.
Elle est en outre une modalité thérapeutique non seulement efficiente mais également peu génératrice d’événements indésirables, respectueuse de l’environnement et s’inscrivant donc dans un contexte de développement durable. Cependant les ressources doivent être exploitées et protégées avec une rigueur vigilante.
L’intégralité de l’article du Pr Roques sur aquae-officiel.fr