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Santé

L’étude Therm&Veines

Investiguée par le Pr Patrick Carpentier, chef du Pôle Pluridisciplinaire de Médecine du CHU de Grenoble, et financée par l’AFRETh, l’étude Therm&Veines a pour objectif principal de démontrer qu’une prise en charge dans un établissement de cure thermale permet de réduire à 1 an le risque de survenue d’un ulcère de jambe chez l’insuffisant veineux chronique sévère.
Un premier essai randomisé réalisé en 2009 sur 59 patients à la station de La Léchère (Savoie) avait au préalable montré une amélioration significative des troubles trophiques grâce à la cure thermale. S’appuyant sur ces résultats positifs, l’étude a souhaité poursuivre la démonstration de l’efficacité thermale mais en multicentrique, sur une plus grande série de patients, visant ainsi à valider définitivement cette indication.
Ainsi 425 sujets ont été inclus dans le dispositif. Administrée en plus des traitements usuels de la pathologie, la cure thermale était proposée à 214 d’entre eux. Ces derniers, dits « groupe traité » qui présentaient une insuffisance veineuse chronique sévère avec troubles trophiques mais sans ulcère évolutif (classification internationale des pathologies veineuses – CEAP – C4 ou C5, effectuaient un traitement classique de 18 jours dans l’une des 12 stations françaises agréées pour l’orientation phlébologie, aussitôt après randomisation. Le schéma thérapeutique se composait de quatre séances de balnéothérapie par jour, 6 jours par semaine pendant 3 semaines et des activités éducatives organisées différemment dans chaque station. Les 211 autres, dits « groupe témoin », faisaient également une cure mais un an après randomisation avec évaluations à six, douze et dix-huit mois après randomisation, permettant la comparaison d’une année à l’autre, d’un groupe à l’autre.
Pour interpréter les différentes données, plusieurs critères d’évaluation ont été retenus : l’incidence de l’ulcère de jambe à 12 mois, le score de Rutherford (VCSS), l’intensité des symptômes veineux (EVA), la qualité de vie liée à l’insuffisance veineuse (score CIVIQ2) et générique (Euroqol 5D).
santeLes résultats mis à jour par cette méthodologie montrent qu’après un an de suivi l’incidence des ulcères de jambes différait peu significativement entre les deux groupes, le score de Rutherford était plus amélioré dans le « groupe traité ». Également, les symptômes étaient rapidement améliorés après le traitement thermal, et le restaient significativement à un an. Enfin, le score Euroqol 5D s’améliorait dans le « groupe traité » alors qu’il se dégradait légèrement dans l’autre, et une évolution similaire était observée pour le score CIVIQ2.
Après qu’ils aient à leur tour bénéficié d’une cure thermale, au bout d’un an, les sujets du « groupe témoin » montraient une amélioration comparable à celle du groupe traité sur les données de sévérité clinique, les symptômes et la qualité de vie.

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