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Santé

Médecins et objets connectés en santé

Une étude, réalisée en 2016 auprès de professionnels de santé et rendue publique en début d’année, fait le point sur la perception et l’utilisation des objets connectés en santé par ces derniers. Menée par Withings, concepteur de solutions d’e-santé, auprès d’une cohorte de 1 037 médecins sociétaires de la mutuelle d’assurances MASCF, elle révèle que les professionnels de santé sont, proportionnellement, trois fois plus nombreux à posséder un objet connecté que la moyenne des Français (25 % contre 9 %). Cependant, leur usage reste principalement personnel, 15 % des sondés seulement affirmant les utiliser dans le cadre professionnel.

Dans la pratique, les médecins s’appuient plus volontiers sur les applications mobiles de santé : 61 % les utilisent à des fins de consultation d’une encyclopédie médicale, d’aide au diagnostic ou d’aide au traitement. Les utilisateurs d’objets connectés dans l’exercice professionnel s’en servent pour établir des diagnostics (43 %), réaliser un suivi à distance ou à titre préventif. Ils demeurent peu prescripteurs d’objets connectés (9 %) et d’applications de santé mobile (7 %). Lorsqu’ils le sont, il s’agit principalement d’informer le patient (62 %) et de l’aider à changer ses habitudes (50 %) plutôt que de réaliser un suivi à distance (23 %) ou collecter des données pour un diagnostic ultérieur (21 %). Les principaux outils conseillés : le glucomètre, le tensiomètre ou encore le traqueur d’activité.

La santé connectée est aujourd’hui reconnue par les professionnels et près de quatre médecins sur 10 pensent que les objets connectés pourraient contribuer à diminuer le nombre d’hospitalisations. Ils plébiscitent, pour 80 % d’entre eux, le rôle positif des objets connectés pour permettre aux patients de s’impliquer davantage dans leur maladie et deux tiers estiment qu’ils peuvent amener les utilisateurs à adopter des habitudes de vie plus saines.

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tableau santé

Il existe cependant des freins au développement des objets connectés et applications mobiles dans l’exercice médical. Les professionnels manquent en particulier de confiance en le numérique ; 40 % des répondants évoquent la menace qui pèse sur le secret médical. Plus d’un tiers pense que le régime de responsabilité n’est pas suffisamment clair : que se passerait-il, par exemple, si un outil connecté était mis en cause dans la dégradation de la santé d’un patient ? En tout état de cause, ils jugent que seuls le patient et le professionnel de santé devraient être autorisés à consulter les données issues des objets connectés dédiés.

Le rapport sur aquae-officiel.fr 

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