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Tourisme

Baromètre 2013 : économie et tendances spa

Au 1er octobre dernier, Stéphanie Rychembusch, directrice associée du cabinet Coach Omnium, rendait public son baromètre annuel de l’économie et des tendances spa. Résultats.
Réalisée par le cabinet d’études marketing & économiques pour le tourisme, l’hôtellerie, la restauration et le spa, Coach Omnium, en partenariat avec Émotion spa magazine, cette enquête a pour objet l’étude des indicateurs clefs que sont le volume des soins, le taux d’occupation et le panier moyen, pouen analyser l’évolution et les retombées sur le secteur.
Activité 2012 par rapport à 2011
graph 1L’enquête montre que la vague de croissance du chiffre d’affaires enregistrée dans les spas en 2011 se poursuit nettement en 2012. 70 % des établissements interrogés ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires pour l’année 2012, contre 74 % en 2011. Tous spas confondus, cette progression s’est élevée en moyenne à 3 %. Ces résultats s’expliquent par l’impact de plusieurs facteurs comme la bonne tenue des résultats d’occupation de l’hôtellerie française pour l’année 2012 ; la très nette progression du volume de clientèle non-hébergée accueillie dans les spas et le déploiement de nouveaux moyens de commercialisation et de distribution utilisés par les spas managers.
Provenance de la clientèle
graph3Le mix-clientèle représente pour Stéphanie Rychembusch l’un des phénomènes les plus marquants de l’activité des spas en 2012. Elle observe leur importante modification qui se traduit par la forte progression du taux de captage des clients non-hébergés, et qui atteste de l’ouverture toujours plus grande des spas vers l’extérieur, ainsi que de l’accroissement de la fréquentation globale. En effet, alors que les spas participant ne recevaient que 41 % de clients provenant de l’extérieur en 2011, ces derniers représentent aujourd’hui 50 % des clients reçus.
graph 2Analysé sur trois segments (Type d’établissements/Localisation/Région), ce résultat montre que la part de clientèle extérieure a massivement progressé dans les hôtels 3* (52 %) et les spas situés en zone urbaine (63 %). Elle s’explique pour ces derniers par un environnement démographique et économique plus favorable et par la possibilité de développer une commercialisation attractive, avec des tarifs soins plus abordables, auprès de cette cible. Côté Région, c’est la PACA qui se distingue, puisqu’elle enregistre la hausse la plus élevée avec 55 % contre 50 % pour la Province et 49 % pour Paris. Fortement concentrés sur la zone littorale, les spas de ce territoire ont développé une nouvelle stratégie en visant à attirer et à fidéliser une importante clientèle des résidences secondaires, non-résidente à l’année.
Cependant, si ces résultats sont plus positifs que l’année dernière, Stéphanie Rychembusch insiste sur le fait que cet accroissement de la clientèle extérieure doit s’accompagner d’une hausse des revenus liés à cette population. Pour ce faire, elle préconise de favoriser l’accessibilité, si possible avec un pas de porte sur l’extérieur, pour que, comme pour la restauration d’hôtel, les clients prennent le réflexe de pousser la porte du spa, qu’ils résident dans l’hôtel ou non. Par ailleurs, le centre de bien-être doit être valorisé autant auprès de la clientèle hébergée que celle qui ne l’est pas, ce qui suppose une commercialisation distincte avec un plan d’actions personnalisées et, par conséquent, un double effort pour les spas managers. Enfin, elle rappelle que développer une clientèle extérieure représente une des clés de la rentabilité des spas car elle permet d’en rationaliser l’occupation. Alors qu’ils plafonnaient autour de 30-40 % ces dernières années, ceux du panel affichent, et notamment grâce au captage d’une clientèle non-hébergée, un taux de 51 %.
Prix moyen soin
Concernant le prix moyen soin, il s’est établi à 89 € en 2012, contre 105 € en 2011. Une baisse expliquée à la fois par l’impact de l’ouverture sur une clientèle extérieure moins captive et plus sensible aux prix, la morosité économique ambiante qui a joué sur la consommation des ménages et, surtout, le développement de nouveaux moyens de distribution à prix « sacrifiés » via les prestataires de deals, les box et les agences de distribution en ligne.
Répartition du chiffre d’affaires
graph 3Enfin, l’analyse de la répartition du chiffre d’affaires montre que la distribution provient majoritairement du canal direct. Ainsi, en 2012, les ventes directes par téléphone ou au comptoir ont généré 79 % du chiffre d’affaires des spas interrogés contre 5 % pour celles faites sur Internet. Même si ces dernières sont en pleine croissance, elle reste, d’après Stéphanie Rychembusch, l’apanage des établissements ayant développé leur système de réservation online.

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Source : Coach Omnium – Émotion Spa Magazine

Méthodologie : les données ci-avant sont issues d’une enquête basée sur les déclarations de 75 spas urbains et hôteliers. Les analyses complètes et détaillées figurent dans un rapport adressé aux seuls participants.
Taux d’occupation des cabines (= Volume d’heures occupées / Volume d’heures disponibles)
Prix moyen soin (= Revenus des soins / Nombre de soins)

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