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Tourisme

La restructuration de Thomas Cook France

Le voyagiste Thomas Cook France, qui a souffert de l’incertitude économique en Hexagone et des troubles politiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, a identifié plusieurs solutions pour retrouver, dès 2014, une exploitation quasi à l’équilibre.
Le 16 avril dernier, la filiale française du groupe Thomas Cook, Thomas Cook France, a annoncé les solutions qu’elle envisageait d’adopter pour sa restructuration. À la tête de ce plan de redressement, Michel Rességuier, président du directoire, et Hervé Chabrerie, directeur général, qui ont été désignés en septembre 2012. Le projet, qui a été élaboré suite à une analyse ciblée des activités du groupe par agence, par produit et par destination, implique plusieurs volets.
Le premier, social, consiste en 172 suppressions de postes sur 1225, réparties comme suit : 62 dans la distribution (sur 821), 83 dans le tour-operating/production de voyages (sur 287) et 23 dans les services supports/marketing, internet, etc. (sur 117). Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) a officiellement été lancé le 25 avril dernier afin de décider des modalités et des licenciements qui seront engagés.
Le second porte sur le recentrage des activités du groupe sur le tour-operating, qui va désormais se concentrer sur une production de clubs de vacances et de circuits sur la quinzaine de destinations les plus populaires, principalement autour du bassin méditerranéen mais également en long courrier sur Cuba, la République Dominicaine, le Mexique, la Thaïlande, Maurice, les Antilles, etc. Une nouvelle politique de marque devrait également y être associée : Jet tours, dont 50 % des ventes sont réalisées par des distributeurs extérieurs au groupe Thomas Cook, devient la marque principale, les Eldoradors et la production régionale Aquatour sont maintenus. Le réseau Thomas Cook va également développer sa marque « maison » avec les Thomas Cook Villages afin de mettre en place des produits d’exclusivité. Enfin l’enseigne Escapades, qui propose du court séjour, est maintenue mais réalisée par Thomas Cook suisse tandis que la production à la carte (Austral lagons, Secrets et Au cœur du Monde) va être cédée, en juillet prochain, à l’entité HATM de Philippe Tesson, autrefois propriétaire d’Austral Lagons. Au total, c’est un volume d’affaires de 64 millions d’euros qui disparaitra des comptes du tour operating.
Le troisième, concernant la distribution, implique la fermeture de 23 points de vente sur un total de 286 agences en propre d’ici la fin de l’exercice fiscal de l’année 2013- 2014 (clos au 30 septembre). Le groupe entend développer une « véritable » relation entre le vendeur et le client. Plusieurs pistes sont envisagées : un regroupement des vendeurs autour d’une boutique « flagship », et d’autres travaillant de chez eux avec un portefeuille de clients, renouer avec le business travel pour servir le développement de la clientèle individuelle. Une décision est attendue pour l’automne prochain sur ce point.
Grâce à ces changements, Thomas Cook France, qui a été recapitalisée à hauteur de 70 millions d’euros en septembre dernier par sa maison mère suite aux pertes enregistrées de 12,8 millions d’euros en 2011, et de 23,4 millions en 2012, espère atteindre peu ou prou l’équilibre d’exploitation sur l’exercice 2014.
Pour rappel, Thomas Cook France est à la fois distributeur de voyages et tour- opérateur. Sur la première activité, il est le premier réseau intégré de distribution sur le marché du tourisme de loisir avec 680 points de vente (560 agences Thomas Cook, 100 agences Jet Tours et 20 agences Aquatour), lequel comptabilise 2,7 millions de voyageurs. Sur la seconde, il se place comme le numéro 2, deux derrière TUI France (Nouvelles Frontières, Marmara…), avec 610 000 voyageurs.

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