En 2018, un établissement « nouvelle génération » ouvrira ses portes à Châtel- Guyon et permettra à la station auvergnate de doubler sa capacité d’accueil de curistes.
La station thermale de Châtel-Guyon (63) a été sélectionnée début juillet comme station pilote, avec La Bourboule (63), par la région Auvergne, dans le cadre du plan européen de Stratégie régionale de Spécialisation Intelligente. Ce plan émane de la politique de cohésion européenne 2014-2020 définie par les membres de la Commission européenne, qui vise à dynamiser le territoire européen en créant de la croissance grâce à des investissements dans les domaines de la recherche et de l’innovation, des compétitivités des PME ou encore du développement de solutions énergétiques durables. Cinq domaines d’innovation ont été privilégiés dans ce plan de Stratégie par la région, dont celui de la prévention santé et du confort de vie. L’un des objectifs de cette initiative est de structurer les villes thermales d’Auvergne en « stations de pleine santé ». Ce concept mêle santé mais aussi tourisme et loisirs dans le but d’accueillir une clientèle diversifiée mais aussi de séduire les Européens. En tant que station pilote, Châtel-Guyon bénéficiera de l’intervention d’experts, qui auront pour mission d’accompagner la réalisation des projets envisagés. Des fonds de financements publics seront également investis et compléteront l’enveloppe budgétaire engagée par les investisseurs privés. Cette annonce a été officialisée à quelques jours des résultats de l’appel à projets lancé en janvier dernier. Supervisé par Frédéric Bonnichon, maire de Châtel-Guyon, et Danielle Faure-Imbert, PDG de la SEM Châtel Développement et présidente de Thermauvergne, il avait pour principal énoncé la création d’un nouvel établissement thermal (Aquæ n° 54). Après examens des candidatures clôturées en mai dernier, c’est la société Thermes de Bagnoles de l’Orne, gestionnaire de la station thermale, qui a été choisie par Châtel-Guyon pour entrer en négociation privilégiée parmi les trois candidatures émises. Le projet sélectionné a été qualifié par Sylvain Serafini, président de la structure thermale de Bagnoles de l’Orne, de « nouvelle génération » : il pourra accueillir jusqu’à 10 000 curistes par an et une résidence de tourisme sera directement intégrée au complexe. Alors que la station auvergnate recense déjà 60 % d’augmentation de curistes en six ans, le nouvel établissement permettra de multiplier le nombre de curistes par deux. Le porteur du projet choisi doit désormais s’atteler à la définition de sa conception. Il devra également se positionner sur le lieu choisi pour l’installation de ce nouveau complexe puisque deux endroits sont potentiellement envisageables (le Parc thermal et le Parc de Gunchères). La décision du choix définitif de ce projet, dont l’ouverture est prévue pour 2018, serait annoncée en octobre prochain.