En quête de relais de croissance, les grands groupes de l’hygiène et des cosmétiques s’implantent sur le continent noir.
En 2017, l’Afrique comptera près de 1,2 milliard d’habitants dont 300 millions d’individus appartenant à la classe moyenne, indique une récente étude du cabinet de conseil Roland Berger. À cette même date, le marché de l’hygiène et de la beauté devraient représenter 10,5 mds€, situé pour moitié en Afrique du Sud et au Nigeria.
Les groupes occidentaux du secteur de la beauté et des soins personnels sont de plus en plus attirés par ce continent en vue de conquérir sa classe moyenne. Mais les 54 pays et leurs 2 000 dialectes, leurs multiples cultures et l’hétérogénéité de leurs infrastructures empêchent de considérer le marché comme unique. Aussi, pour répondre à leurs ambitieux objectifs, les géants du secteur partis à la conquête de l’Afrique se sont positionnés sur des entrées différentes. Procter & Gamble, qui entend quadrupler ses ventes en trois ans, se focalise sur l’Afrique du Sud et le Nigeria. Unilever y réalise déjà 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires et veut doubler ce montant d’ici à 2017 notamment au Kenya et en Éthiopie. Tandis que l’Oréal, qui a généré en 2012 683 millions d’euros de revenus, se concentre sur d’autres pays. Le groupe français a également créé, il y a deux ans, une zone Afrique – Moyen-Orient et prévoit de servir le continent à partir de six filiales régionales et de trois usines.
Des acteurs des pays émergents se renforcent aussi en Afrique comme le chinois Longrich et l’indien Godrej en Afrique du Sud.
L’étude (en anglais) sur aquae-officiel.fr