AQUÆ
Tourisme

Parole d’experts : Raoul Sudre-Andrews

Un autre regard sur le conseil dans l’industrie spa

Le président d’Aspen Resorts International et conseiller fondateur d’Aspen Spa Management LLC, livre sa vision de ce qui peut être considéré comme un conseil de valeur dans un secteur fortement concurrentiel. Nul doute que l’industrie de la santé et du bien-être attire ! Le « Wellness Tourisme »est devenu la cible de pays touristiques émergents mais aussi de ceux traditionnellement considérés comme destination touristique de choix. De ce fait, commerçants et entrepreneurs investissent dans ce domaine. Le corps médical qui, jusqu’alors, s’était octroyé le monopole de tout ce qui touche la santé, voit d’un mauvais œil ce qu’il considère comme une invasion de son territoire. C’est un conflit d’intérêts qui se profile à l’horizon, et comme dans toutes les guerres, il n’y a que des victimes !Y voir clair, dans ce débat, n’est pas simple, car chacun défend son « bifteck » et n’étant soumis à aucun standard d’éthique, utilisera arguments fallacieux, manipulation de chiffres et essaiera, la plupart du temps, de faire passer pour factuels ses argumentaires de vente. Pour faire le tri entre le réel et le mythe, il n’y a qu’une solution, s’adresser à un conseil totalement objectif. Mais là est le problème ! Y en a-t-il ? Oui ! Mais très peu ! Comment donc les reconnaitre ? Tout d’abord, il faut éliminer tous ceux qui se disent « consultant » parce qu’ils ont travaillé de près ou de loin dans un spa, une thalasso ou une station thermale. La raison ? Elle est simple, ne connaissant que cette version de l’industrie, ils voudront refaire ce qu’ils savent faire, sans prendre la peine de se demander si elle sied au projet singulier du client qui se tient en face d’eux. Le domaine est complexe et une étude de marché indépendante est impérative. Il faut déterminer dès le départ la cible qui est visée. En effet, la perception du marché est très différente, notamment d’un pays à l’autre, car il faut savoir tenir compte des réglementations en vigueur qui souvent sont le fruit d’un protectionnisme étatique, et qui pourraient peser lourdement sur la réalisation d’un projet à la pointe du progrès. Il faut également éliminer ceux qui ont un intérêt autre que celui qui correspond au projet qui est le vôtre. Ceux dont l’objectif est de vendre leurs produits : matériel, produits cosmétiques ou tout simplement leurs services tels l’architecture ou les installations techniques. Sans oublier ceux qui sont en croisade pour leur propre concept. Une fois ce travail de tri fait, sur les centaines de postulants, seule une petite poignée devrait rester. Le prochain pas consistera à établir un contact personnel avec le/la consultant/e,  non seulement pour vérifier qu’ils ont l’expertise nécessaire mais aussi pour voir si la relation est viable. Le profil idéal de ce conseil :1) Une expertise de plus de 10 ans dans la spécialité ;2) Un historique de projets similaires aux vôtres si possible à un niveau international ;3) Une expertise démontrée dans les soins proposés ;4) Si le projet fait partie d’un hôtel, une expérience hôtelière est indispensable. Un consultant se doit d’être honnête et non politiquement correct. Il faut savoir se méfier des flatteurs et des complaisants. Pour en juger, la mise en concurrence à l’aide de propositions formulées par d’autres est un bon moyen. Le coût d’une mission de conseil, s’il est de valeur, vaut son pesant d’or car elle peut représenter une économie de dix fois votre mise, mais pourrait tout autant se transformer en perte sèche placée entre les mains d’apprentis sorciers

À lire aussi...

Vacances : 10 lacs à découvrir en France

Aquae

Archéologie sous-marine : le musée du Ponant

Aquae

Focus sur l’innovation en habitat aquatique

Aquae
Translate »