La Société des Bains de Mer et du Cercle des Étrangers de Monaco a terminé son exercice annuel avec une perte historique de 51,4 M€.
Le groupe hôtelier, propriétaire des jeux en principauté, a réalisé, pour l’exercice 2012-2013, clos au 31 mars, un chiffre d’affaires de 424,1 millions d’euros. Si ce dernier est consolidé avec une hausse de 13,9 %, dont 22,8 millions d’euros au titre de la reprise de l’exploitation de l’hôtel Méridien Beach Plaza, le groupe enregistre un déficit net de 51,4 millions d’euros contre 33,2 millions d’euros précédement. Malgré les recettes de l’activité jeux qui sont restées stables, à 176,4 millions d’euros, et les bons chiffres de l’activité hôtelière qui enregistre une hausse de 10 %, à 22,2 millions d’euros, la société des Bains de Mer et du Cercle des Étrangers de Monaco accuse la perte la plus importante de son histoire. Plusieurs facteurs expliquent la situation comme les pertes importantes liées aux mauvais résultats de Betclic Everest Group dont la SBM est actionnaire à 50 % et qui pèsent 23,5 millions sur les comptes. Aucune plus-value liée à cession d’actions Wynn Resort n’a également été collectée, à la différence de l’année précédente. Pour Jean-Luc Biamonti, président délégué du groupe depuis janvier 2013, cette dégradation s’explique également par la mauvaise conjoncture planétaire qui touche essentiellement l’Europe, premier bassin de clientèle de la Principauté, ainsi que par le poids structurels porté par la SBM. Avec 3 600 permanents et 400 saisonniers, les dépenses lourdes seraient l’une des difficultés récurrentes. De nouvelles mesures sociales ainsi que l’élaboration d’une stratégie sur les jeux sont des pistes sur lesquelles travaille l’équipe dirigeante pour relever la situation. Mais une difficulté s’ajoute au contexte puisque la SBM doit trouver un plan de financement de 600 millions d’euros, montant estimé des travaux nécessaires pour la refonte de l’Hôtel de Paris et pour la reconstruction du Sporting d’Hiver, chantiers qui devraient démarrer en 2014. Plusieurs options sont actuellement à l’étude : emprunt, cession d’actifs immobiliers (dont la résidence Balmoral à Monaco) et augmentation du capital.