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Tourisme

Nancy Thermal #12

Lancé en 1913 par Louis Lanternier, le projet Nancy Thermal renait en 2010 pour accomplir le rêve de celui qui envisageait le thermalisme nancéien sous les notions « soigner, distraire, guérir ».
L’idée de créer un complexe thermal à l’échelle de la ville de Nancy, constitué d’un centre thermal, d’hôtels, restaurants, d’un casino et de jardins, est née aux lendemains de la guerre de 1870, dans la tête de Louis Lanternier, architecte et conseiller municipal. Son projet, intitulé Nancy Thermal, prend corps lorsqu’il découvre, en 1909, au cours d’un premier forage, une source d’eau à laquelle l’Académie de Médecine reconnaitra, en 1911, des propriétés thérapeutiques dans le traitement des affections arthritiques, et plus particulièrement sur l’arthrose du genou.
Deux ans plus tard, Lanternier crée un établissement thermal qui abrite la plus grande piscine en eau thermale au monde. Mais l’arrivée de la Grande Guerre marque la fin du projet conduit par l’architecte qui succombe sur le front.
Relance du projet
Malgré une tentative de relance dans les années 30, l’activité thermale nancéienne disparait peu à peu. Et c’est donc près d’un siècle plus tard que la Communauté urbaine du Grand Nancy, gestionnaire du site, décide de reprendre le dossier.
Concrètement, la CUGN souhaite mettre en place, autour des activités traditionnelles de natation, une gamme de prestations liées à l’eau : spas, thermes, hammams, saunas, soins, massages, etc. Pour ce faire, un Comité des sages, composé d’élus, de professionnels de santé, du sport et du thermalisme, est constitué pour accompagner la réflexion. Une étude de définition est également menée afin d’établir un programme pour la réhabilitation et la valorisation du site de Nancy-Thermal qui est aujourd’hui un complexe aquatique doté de trois piscines (olympique, ronde, Louison Bobet).
Source minérale naturelle
Les bassins historiques de Nancy- Thermal ont toujours été alimentés par l’eau issue des forages. Or, depuis 2006, ce n’était plus le cas, le dernier forage de 1986 n’y suffisant plus. La CUGN fait alors appel au BRGM et à la COFOR pour creuser, à 848 m de profondeur, non loin de l’endroit où l’eau a jailli la première fois. Après une année de travaux d’un coût de 1,5 M€, l’eau chaude collectée remplit de nouveau les bassins de la Piscine Nancy-Thermal.
Une prérogative à laquelle il était impossible de déroger puisque la CUGN s’est engagée dans une démarche d’obtention d’un agrément de source minérale naturelle. Délivré par le Préfet après avis favorable du Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques et de l’Académie Nationale de Médecine, ce dernier impose des critères très spécifiques à l’eau (pérennité et stabilité de la ressource, qualités physiques, chimiques et bactériologiques irréprochables, etc.) et la mise en évidence des vertus thérapeutiques de l’eau de Nancy-Thermal.
Pour répondre à cet autre préalable, des travaux de réaménagement et d’installations de nouveaux équipements sont mis en œuvre, en 2011, afin d’accueillir une étude clinique visant à démontrer les bienfaits de la source sur la gonarthrose.
Une année plus tard, les 540 m2 jouxtant la piscine ronde de Nancy-Thermal sont réhabilités et peuvent accueillir in situ les 286 patients atteints de gonarthrose qui se sont portés volontaires pour rece- voir un protocole de soins élaboré par le service de Rhumatologie et les équipes scientifiques du CHU de Nancy, parte- naire et pilote de l’étude. Cette dernière prendra fin en juin 2012, et chiffres et statistiques seront ensuite compilés dans un rapport par l’équipe médicale. Les conclusions seront ensuite trans- mises aux organismes référents pour une décision quant à la remise de l’agrément. Elle est attendue pour le premier trimestre 2014.

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