Résolument tournée vers le bien-être, le centre thermal lozérien de La Chaldette mise depuis plusieurs années sur le thermalisme vert pour mettre en avant ses atouts naturels.
Ouvert en 1994, l’établissement thermal de La Chaldette (48), qui s’élève à 1 000 m d’altitude et situé au milieu des plateaux de l’Aubrac, abrite une eau de source bicarbonatée sodique, captée à 52 m de profondeur et qui jaillit naturellement à 35 °C. La station propose, entre début février et fin novembre, un espace bien-être et des cures thermales médicalisées d’avril à octobre pour les affections liées aux voies respiratoires. En effet, des études cliniques ont démontré les bénéfices de la source de La Chaldette dans le traitement des otites séromuqueuses chez l’enfant, ainsi que dans celui des pharyngites, rhinopharyngites chroniques et rhinites allergiques de l’adulte. Les eaux locales sont également adaptées au traitement des muqueuses inflammatoires, notamment dans un contexte allergique.
Une adresse bien-être
Avec 14 000 entrées comptabilisées annuellement, l’activité de bien-être est la principale enregistrée par la structure qui se veut à taille humaine, limitant l’accueil des clients à 50 personnes. La structure thermale, en verre et en basalte local, imaginée par l’architecte Jean-Michel Wilmotte et construite en 1993, intègre des équipements tels qu’un sauna, un hammam, un jacuzzi, un solarium, un bassin d’inhalation au sel de l’Himalaya, une salle de fitness, ou encore une tisanerie bio. À la carte, figurent des soins esthétiques, des massages relaxants et amincissants, bain bouillonnant aux huiles essentielles, une douche arc-en-ciel ou encore un hydromassage en apesanteur. Des séjours de deux à six nuits ont également été conçus, dont un à destination des marcheurs et des pèlerins cheminant sur les routes de Saint-Jacques-de-Compostelle. Baptisé « l’escale du randonneur », ce dernier inclut des soins spécifiques pour les jambes. L’hébergement, compris dans ces forfaits, est assuré dans la résidence de la station qui dispose de 15 logements, du studio au T3.
« Thermalisme vert »
La SELO (Société d’équipement de la Lozère), qui exploite l’activité thermale par délégation du conseil général de Lozère, s’est emparée du « thermalisme vert » pour le développer au sein de ses deux stations de Bagnols-les-Bains (48) et de La Chaldette. Le concept emprunte les codes et pratiques du tourisme durable, centré sur la découverte de la nature. L’établissement utilise ainsi des produits biologiques, comme ceux de la société Essenciagua qui s’est implantée dans la région l’année dernière. D’autres, fournis notamment par la marque Yon-Ka, sont élaborés à base de plantes. Les soins allient, avec l’eau de la station, le minéral et le végétal à l’instar de traitements aromathérapeutiques composés d’eaux florales (hydrolats aromatiques), issues de la distillation de plantes par des entreprises régionales. Le thé d’Aubrac est également exploité à La Chaldette, en partenariat avec l’Association de valorisation des ressources naturelles de l’Aubrac. Également appelé liqueur de calament sauvage, il est produit à partir d’une plante locale, présente à plus de 1 000 m d’altitude dans les sous-bois de hêtraies. Sans théine, on lui donne des vertus apaisantes, calmantes et vivifiantes.
3 questions à Serge Alibert Directeur de la station thermale de La Chaldette
Quelle est la fréquentation des cures thermales ?
Nous avons environ une dizaine de curistes par jour. La source qui jaillit naturellement du sol à 35 °C, au niveau de la résidence, est reconnue pour ses vertus thérapeutiques dans le traitement des affections ORL, mais aussi des troubles digestifs. Si elles étaient proposées auparavant, les cures digestives ne sont désormais plus à la carte. En effet, le caractère reculé de la station nous empêche de faire venir des experts, mis à part notre médecin spécialiste en ORL. Néanmoins, les clients rapportent souvent de l’eau de La Chaldette chez eux.
Comment communiquez-vous ?
Notre clientèle vient de toute la France, mais surtout de la région parisienne. Elle nous connaît en particulier par le boucheà- oreille, ce qui est pour moi un gage de qualité. Il y a beaucoup de clients fidèles, et ce, depuis l’ouverture. Avec 87 % de satisfaction, nous avons reçu la certification d’excellence de Trip Advisor en 2016, et celle de 2017 devrait arriver à la fin du mois. Les 12, 13 et 14 mai, nous nous rendons à Lyon à l’occasion de l’évènement « La Lozère pousse le bouchon », une opération de promotion pour présenter l’offre de services des producteurs locaux, des acteurs du tourisme, etc. L’année dernière, nous avions déjà participé à la première édition.
Quels sont vos projets futurs ?
Dans les semaines à venir, nous mettrons en route la vente en ligne, c’est-àdire la possibilité de réserver depuis le site internet. Une nouvelle offre tout compris sera disponible du 5 juin au 13 juillet avec une autre session à l’automne, qui proposera hébergement et demi-pension, en partenariat avec des structures locales. Enfin, un projet de salle supplémentaire pour les offres en duo se profile doucement. De nouveaux soins et forfaits sont élaborés tous les ans, nous nous remettons en question et nous investissons chaque année dans l’optique de répondre au mieux à l’attente des clients. Pour ce faire, nous leur faisons parvenir des enquêtes de satisfaction après leur séjour, dont le taux de réponses atteint les 30 %. www.lachaldette.com