AQUÆ
Tourisme

Thermes de Berthemont-les-Bains #93

Le seul établissement thermal des Alpes-Maritimes s’appuie sur sa position géographique et son cadre naturel pour séduire touristes et clientèle de proximité.

Au coeur de la vallée de la Vésubie (06), les nouveaux thermes, dirigés par Frédéric Prades, ont ouvert leurs portes en juillet dernier. Le site de 4 500 m², qui s’élève à 960 mètres d’altitude remplace les anciens thermes de Roquebillière, situés à deux kilomètres. Ces derniers furent inaugurés dès la fin du XIXe siècle. Au cours des années 50, quelques aménagements y furent menés mais le site ne bénéficia d’aucune rénovation. Vieillissant, le bâtiment était devenu inadapté et ne permettait aucune possibilité d’extension. Malgré un effort souligné pour mettre en valeur son offre bien-être, toute tentative d’attraction restait vaine. Pour relancer l’attractivité du site, le groupe Valvital, qui exploitait l’ancien bâtiment depuis 2005, a lancé un nouveau projet en lien avec la mairie. à la suite de deux années de travaux, menés par l’architecte Gilles Triquenot, le nouveau bâtiment a été inauguré en juin dernier. Pour son exploitation, Valvital a signé une nouvelle délégation de service public de 15 ans, le 1er juillet, auprès du Syndicat Mixte de Berthemont-les-Bains.

Cure conventionnée et cure libre

Cette ouverture s’inscrit dans un programme de développement et d’aménagement de l’offre touristique et sportive initié par le département en 2009. Il a investi plus de 16 millions d’euros dans la réalisation du projet. La station thermale a augmenté sa capacité et peut désormais accueillir jusqu’à 3 000 curistes par an. Chaque jour, plus de 100 personnes peuvent être prises en charge par l’établissement, à la fois pour les cures conventionnées, double orientation rhumatologie et voies respiratoires, et les cures bien-être. Les soins thermaux, qui relèvent des traitements médicaux, sont prodigués dans la partie ORL de l’établissement qui comprend trois cabinets médicaux. L’espace bien-être dispose d’un institut de beauté, de 25 cabines de soins, d’un hammam, d’un sauna, de trois piscines et d’un jacuzzi. Afin de répondre au mieux aux attentes et au profil de la clientèle, l’établissement a mis en place des soins à la carte (dont des offres en duo) combinés avec des accès piscines et soins collectifs. Cette offre s’accompagne de forfaits variables à la demi-journée adaptés à une clientèle de proximité mais aussi touristique. Côté soins, le centre a établi des partenariats avec les marques Phyt’s Aromatic Bio et Algotherm ainsi qu’avec la gamme de soins développée par Valvital.

Lire aussi :  Archéologie sous-marine : le musée du Ponant

Développer l’offre

À l’heure actuelle, l’établissement ne dispose pas d’un espace d’hébergement et de restauration. Valvital a avant tout concentré son attention sur l’infrastructure, un bâtiment HQE (Haute Qualité Environnementale), ainsi que sur les installations hydrauliques (pompage et acheminement de l’eau, systèmes de chauffage, systèmes de traitement des eaux usées). Néanmoins le site projette d’augmenter sa masse salariale d’ici deux à trois ans en créant plus de 10 emplois supplémentaires (afin d’employer 40 voire 45 salariés contre 32 actuellement). D’autres travaux sont annoncés afin de créer, pour 2017, un espace de restauration ainsi qu’une nouvelle résidence en 2018 comprenant une cinquantaine d’appartements avec un passage couvert pour faciliter l’accès aux thermes.

3 questions à Frédéric Prades, Directeur des thermes de Berthemont -les-Bains et Directeur régional du groupe Valvital 

Parlez-nous des préoccupations environnementales ? 

Le bâtiment inclut des technologies de pointe en économie d’énergie car nous avons trois types de chauffage : un chauffage solaire, aux granulés de bois et une chaudière au fioul (en cas de secours). Nous avons également installé une pompe à chaleur pour le recyclage de nos eaux usées, ce qui nous permet de rejeter notre eau plus froide que lors de sa captation (elle passe de 29° C à environ 15° C). La structure du bâtiment est en béton, mais son bardage est en bois, et la toiture est végétalisée. Nous étions face à trois préoccupations : la ressource en eau qui reste faible avec 6 m3/h (des travaux seront menés cet hiver pour augmenter le débit à 9 m3/h) ; le terrain car le foncier a été acquis au fur et à mesure et enfin l’accessibilité.

Comment acheminez-vous l’eau ?

 Nous avons profité d’une installation déjà existante. En effet, un forage avait déjà été remis en état, nous avons donc créé un nouvel aqueduc souterrain et tiré une conduite d’eau qui desservait l’ancienne structure afin que l’eau puisse y être acheminée. L’eau parcourt environ 1,8 km pour atteindre notre nouvelle structure. Nous bénéficions actuellement d’un seul forage mais nous avons déjà détecté une deuxième ressource qui, pour des raisons sanitaires, ne peut pas être utilisée. Elle sera captée dans les années à venir.

Lire aussi :  10 thermes et sources chaudes du monde

Quels sont les projets du groupe ? 

Le groupe Valvital, c’est 11 établissements thermaux et notre siège, qui représente la moitié de l’activité, se trouve à Aixles- Bains. Notre président directeur général, Bernard Riac, a une volonté de croissance. Nous sommes sur plusieurs projets et reprises à l’heure actuelle. Nous allons créer une résidence hôtelière à Lectoure, dans le Gers (32), d’ici 2017-2018. C’est un petit établissement qui a un réel potentiel mais il manque d’hébergements. Nous travaillons sur un projet de création d’un véritable spa bien-être à Montbrun-les-Bains (26) qui dispose déjà d’un spa thermal.

www.valvital.fr

Crédits photos : © Thermes de Berthemont-les-Bains

À lire aussi...

Vacances : 10 lacs à découvrir en France

Aquae

Archéologie sous-marine : le musée du Ponant

Aquae

Focus sur l’innovation en habitat aquatique

Aquae

Leave a Comment

quatre − quatre =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Translate »