AQUÆ
Tourisme

Thermes de Luxeuil-les-Bains #4

CRTFC_0006684.jpg

L’un des plus anciens sites thermaux d’Europe traverse les siècles grâce à un patrimoine naturel d’exception et des investissements sans cesse renouvelés.
La configuration géologique particulière du pays des Vosges saônnoises, au nord de la Haute-Saône, est à l’origine d’un réseau hydrologique très dense au cœur duquel s’est nichée la ville de Luxeuil-Les-Bains. Les sources, déjà connues au cinquième siècle avant Jésus Christ, du temps des Étrusques, y sont nombreuses et leur débit abondant. Leurs eaux sont soit froides et oligo-métalliques, soit hyperthermales et pouvant sortir jusqu’à une température de 63 °C. Elles alimentent différents cours d’eau qui traversent le paysage en direction de la Saône en formant, au gré des strates rocheuses, la région dites des Milles étangs. La petite commune se trouve aux portes du parc naturel et régional des Ballons des Vosges où sont préservées une flore et une faune exceptionnelles comme la pensée des Vosges ou le lynx.

Une histoire longue et mouvementée
La cité franc-comtoise fut détruite par de nombreuses invasions et ses sources furent perdues plusieurs fois au fil des siècles. Elle se reconstruira chaque fois grâce à la réputation européenne de ses eaux et de ses paysages somptueux. Les vestiges de cette histoire tourmentée constituent aujourd’hui un patrimoine architectural et touristique très attractif. Dont, notamment, le célèbre monastère construit en 590 par les moines irlandais conduits par Saint Colomban, mais aussi les maisons de la Renaissance qui jalonnent la ville ou encore le musée de la dentelle qui rappelle l’époque florissante du second empire et, surtout, les thermes actuels, classés aux Monuments historiques depuis 1862. Datant du 18e siècle, ils ont été édifiés au-dessus des ruines de l’antique Luxovium, à l’endroit même où jaillissaient naturellement les sources tant prisées des romains. La municipalité offrira ses thermes à Napoléon III, puis les récupéra en 1936 et construira une piscine thermale dans un parc qui comptait alors 18 sources.
En 1999, la Chaîne Thermale du Soleil intégrait à son patrimoine le très bel établissement d’architecture classique en grès rose. Plusieurs millions d’euros ont été investis depuis pour sa rénovation, la modernisation de ses équipements et, plus récemment, pour  la création d’un espace détente. Les immenses mosaïques art déco des années 30 ont été rénovées avec le plus grand soin sous l’impulsion de son directeur, Éric Chavane, qui fut maire de Bains-les-Bains avant de prendre ses fonctions au sein de l’établissement.
Les eaux thermales du site émergent à des températures allant de 48°C à 58°C. Elles sont chlorurées, sodiques et siliceuses. Elles contiennent du lithium et sont riches en oligo-éléments. Reconnues pour le traitement des affections phlébologiques, rhumatologiques et gynécologiques, leur effet décongestionnant contribue notamment au soulagement des douleurs. Deux sources sont actuellement utilisées, la source du Docteur Pierrat et la source Soleil dont les compositions sont identiques et permettent leur utilisation en mélange.

Lire aussi :  Vacances : 10 lacs à découvrir en France

Un espace bien-être ouvert toute l’année
Au plus fort de la saison 2012, la station, ouverte de fin mars à fin novembre, a accueilli environ 4 000 personnes surtout grâce au développement de ses activités de remise en forme qui ont contribué à un accroissement du chiffre d’affaires de l’ordre de 20% et du taux de fréquentation d’au moins 8%, avec un public de plus en plus jeune. Compte tenu de ce succès, l’espace bien-être restera ouvert toute l’année pour la première fois tandis que les thermes seront normalement fermés durant l’hiver.

À lire aussi...

Vacances : 10 lacs à découvrir en France

Aquae

Archéologie sous-marine : le musée du Ponant

Aquae

Focus sur l’innovation en habitat aquatique

Aquae
Translate »