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Santé

Nutrition, alimentation et santé

Dans une conférence proposée par l’Université de Cergy-Pontoise le 28 mars 2013, Jean-Louis Berta, médecin spécialiste de la nutrition et ex-directeur de l’unité nutrition de l’agence Française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa devenue ANSES), revient sur les liens qui unissent la nutrition, l’alimentation et la santé. Il débute son allocution par une définition du mot nutrition afin de le distinguer de la notion d’alimentation. Une parenthèse sémique qui lui permet de revenir sur la confusion entre les deux termes qui a, d’après lui, beaucoup nuit au développement des connaissances en la matière et leur transmission à l’ensemble de la population.
D’autant que plusieurs risques nutritionnels sont à prévenir et à faire connaître. Il distingue ceux physiques, chimiques, microbiologiques, allergiques et nutritionnels au sens propre. Dans cette dernière catégorie, il distingue l’innutrition et le kwashiorkor qui survient lorsqu’il y a défaut de protéine dans l’alimentation, comme les plus dangereux. Mais il les associe à des situations extrêmes plutôt en voie de disparition. Plus fréquentes, les carences spécifiques qui se traduisent par des déficits d’apports. Et enfin, les plus préoccupantes, les pathologies dites de la pléthore, d’excès d’apports. Leurs conséquences : apparition de maladies telles que l’obésité, le diabète, certains cancers, les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose, le déclin cognitif et les pathologies bucco-dentaires.
Ce nouvel enjeu des sociétés est un des corollaires de l’évolution des modes de vie. Avec l’accroissement considérable de la sédentarité, départie de sport mais aussi de toute activité physique, cela conduit à une diminution de la dépense énergétique quotidienne. À laquelle le Dr Berta ajoute la baisse des dépenses liées à la thermo- régulation empêchée par l’environnement actuel. Des diminutions qui développent des risques pour la santé et créent des associations d’une pathologie à l’autre, comme de l’obésité au cancer.
Enfin, le Dr Jean-Louis Berta termine son exposé sur la question des régimes et s’en remet à l’étude du Pr Harry C. Sax, spécialiste américain « internationalement reconnu », qui a suivi 816 sujets. Ce dernier leur a donné pour le même apport calo- rique des répartitions différentes comme riche en sucre/pauvre en graisse ou bas en graisse/normal en sucre, etc. Au terme de cette enquête, la perte de poids a été la même quelle que soit la répartition des sucres, des graisses, des protéines. Ainsi, conclut le Dr Berta, dans l’alimentation la perte de poids est identique si l’apport énergétique est le même ; c’est donc l’apport calorique total qui permet la prise ou la perte de la masse adipeuse.

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