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Santé

Les tendances minceur

L’ObSoCo (Observatoire Société et Consommation) a publié, au mois de juin 2013, les résultats d’une étude relative aux tendances sur la minceur réalisée à la demande du Centre d’Information de la Diététique Minceur. Son sujet : mettre en miroir histoire et évolution de la minceur de ces 40 dernières années afin d’identifier la place qu’elle occupe dans la société. Menée par TNS Sofres, elle a été réalisée en juillet 2012 auprès de 200 individus âgés de 18 à 64 ans, consommateurs de substituts de repas ou en-cas hyperprotéinés. L’enquête retrace ainsi l’approche de la minceur au travers du temps et met en évidence les différentes représentations et significations adoptées par la société, au moyen d’une rétrospective. Elle montre comment l’embonpoint, symbole de prospérité à la fin du XIXe,a cédé sa place à la sveltesse, signe de réussite, à partir des années 60. Dès lors, plusieurs âges de la minceur se sont succédés : la « minceur maigreur » dans les années 60-70, la « minceur musclée » dans les années 80, la « minceur pulpeuse » dans les années 90 et, depuis 2000, la « minceur personnalisée et contrôlée ». Cette dernière tendance place le corps comme un « capital » soumis à de nouveaux dogmes et normes qui trouvent leurs origines principalement dans la peur de vieillir, ainsi qu’à de nouvelles injonctions liées à des questions de santé qui viennent se confronter aux problématiques sociales. Avant chaque période estivale, neuf millions de personnes s’interrogeraient sur leur silhouette. Trouver son poids de forme, rester soi-même tout en se conformant à la norme, se contraindre tout en se faisant plaisir, se responsabiliser sur ses habitudes via les campagnes de santé publique (« mangez, bougez », « mangez cinq fruits et légumes par jour »), sont autant de choix multiples proposés à chacun. Face à ces nombreux messages qui peuvent parfois entrer en contradiction, l’Obsoco constate le développement d’une approche holistique, qui relèguerait la minceur à un aspect parmi d’autres, nécessaires au bien-être, notion ultime. Pour Nathalie Damery, présidente de l’observatoire, le « corps capital » cède ainsi la place à la « santé capitale ». Pour aider l’individu à se retrouver dans cet environnement d’hyperchoix où la minceur est considérée comme la pierre angulaire d’une vie saine, l’étude révèle deux points : « les besoins essentiels de distinction » et de « rassurance dans ses choix ». S’il décide du parcours à suivre, celui-ci attend des acteurs partenaires avec une réponse élaborée sur-mesure. Le succès rencontré par toutes les formes de coaching, pour les chercheurs de l’Obsoco, appuie leur conclusion. Le consommateur n’a plus besoin d’être guidé mais d’être écouté et accompagné.

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