Le Spa phénomène de mode ou fait de société ? J’ai créé l’Ecole des Spas et Instituts il y a 10 ans et cette question m’est, depuis, régulièrement posée. Voici ma réponse : ma première expérience professionnelle s’est déroulée dans le marketing et la communication de luxe aux côtés de très grandes marques telles que l’Oréal, Paco Rabanne, Estée Lauder… et je compare souvent le phénomène du spa à celui du parfum masculin. Dans les années 2000, lorsque nous interrogions des hommes sur des tests olfactifs, il en ressortait une pauvreté de vocabulaire pour décrire une odeur : « ça sent bon », « j’aime bien », « ça pue » étaient les principaux mots que l’on pouvait recenser. Aujourd’hui, les hommes ont acquis une culture parfum et cosmétique. Ils s’expriment de manière plus claire dans la description d’une odeur. Leurs exigences se sont accrues et cette évolution se retrouve dans les linéaires de nos parfumeries et supermarchés où la cosmétique et parfumerie « homme » prend de plus en plus de place alors qu’auparavant elle était inexistante. Le spa, à mes yeux, suit le même phénomène. Quand on parlait de spa, il y a quelques années, cela nous paraissait inaccessible et destiné à un public d’élite. Les études montrent qu’aujourd’hui les Français consomment de plus en plus de prestations dans le bien-être. On voit fleurir dans nos quartiers des lieux destinés au bien-être et à la relaxation, dont les spas font partie. Face à une civilisation où seule la rentabilité et la performance sont les maîtres mots, où le stress et la dépression sont les principales maladies professionnelles recensées, les Français commencent à prendreconscience qu’il est important de préserver leur bien-être et de prendre du temps pour soi. En se rendant dans des spas, ils se retrouvent dans un cadre serein, et peuvent, l’espace d’un moment, déconnecter, s’évader, tout en vivant une expérience polysensorielle. Je peux donc vous dire que le spa n’est pas une tendance ou un effet de mode, mais un véritable marché émergent qui n’en est qu’à ses prémices.