La 6ème édition du rapport L’état de santé de la population en France a été rendue publique le 12 février dernier. Elle a été réalisée par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), en collaboration avec de nombreux acteurs de la santé publique dont l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).
Le constat global est que l’état de santé des personnes est de bonne qualité. L’espérance de vie s’élève à 79,2 ans pour les hommes et 85,4 ans pour les femmes. 68 % des Français se considèrent en bonne ou très bonne santé et ils sont moins nombreux (- 2,5 %) qu’en 2004 à juger que leur état de santé est mauvais ou très mauvais. Le rapport pointe des disparités, qui tendent néanmoins à s’atténuer, en fonction du sexe, des régions et des catégories sociales. Les disparités entre hommes et femmes concernent l’espérance de vie, mais également les types de pathologies auxquelles ils et elles sont le plus sujets. La consommation de tabac ou d’alcool, jusqu’alors plus importante chez les hommes, se démocratise et provoque une hausse des maladies du poumon ou du foie chez les femmes. Les personnes ayant de faibles revenus et peu de diplômes sont les plus exposées aux conditions de vie ou de travail et comportements (nutrition, activité physique…) à risques et sont plus susceptibles de développer des pathologies.
Parmi les paramètres de santé publique pouvant être améliorés, se trouvent, selon la DREES, la qualité de l’air, la qualité de l’eau ainsi que la diffusion de radon, gaz can- cérigène pulmonaire s’accumulant dans les bâtiments. Elle recommande aux acteurs publics de plus communiquer en la matière. Les facteurs de comportements individuels à prendre en compte sont la consommation d’alcool, en particulier par les jeunes individus, le tabagisme, le surpoids, l’obésité, l’activité physique, la consommation de drogues et l’absorption de vitamine D. La sédentarisation des individus conduit à une activité physique faible, en deçà des recommandations ainsi qu’à une proportion constante de personnes en surpoids. Concernant les pathologies inhérentes à la vie professionnelle des Français, le rapport insiste sur les troubles musculo-squelettiques dus à des postures contraignantes qui toucheraient 35 % des salariés, ou à des gestes répétitifs qui concerneraient 8,3 % d’entre eux.