Le président de la République a annoncé le 5 février la création d’une agence nationale « pour le développement économique des territoires ».
Cette nouvelle organisation a pour but de susciter la création d’entreprises. Elle devrait être chargée de stimuler l’activité économique de quartiers « sélectionnés », en apportant des moyens spécifiques d’investissement, en aidant les entreprises à se créer ou à se développer. François Hollande a comparé la future agence à l’ANRu (agence nationale pour la rénovation urbaine), qui finance des projets de transformation de quartiers par la construction ou la réhabilitation de logements et l’introduction de la mixité fonctionnelle (commerces, loisirs, locaux associatifs).
Il existe déjà de nombreuses agences de développement, liées à des collectivités territoriales, régions, départements, intercommunalités, communes. Au niveau de l’État, les « zones franches » bénéficient de fortes exonérations fiscales. L’objectif est donc de rassembler les dispositifs existants, dans un même ensemble, et de permettre en regroupant la multitude d’aides aujourd’hui disponibles, d’augmenter l’efficacité de l’action de l’État et des régions, étroitement associée à la gouvernance et aux choix stratégiques de ce nouvel organisme. Le ministère de la Ville mobilise 200 M€ par an, dédiés au développement économique des quartiers. La Caisse des Dépôts a accordé en 2013, 21 Md€ de prêts, dont la moitié pour construire des logements. À cela s’ajoutent les moyens mis en œuvre par les régions. « Les fonds existent, pas besoin d’en rajouter » a déclaré le président de la République.
Le défi est de coordonner les initiatives de toutes les structures publiques, pour en renforcer la dynamique et les résultats. L’Agence pourrait également bénéficier des fonds alloués au programme d’investissements d’avenir lancé sous le nom de « grand emprunt » et tourné vers la recherche et l’innovation.
Une loi devra porter la création de la nouvelle Agence, qui ne verra donc pas le jour avant plusieurs mois.